24/11/2016 – FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie)
Saint Philippe du Roule, la Madeleine, Saint Eustache, Saint Augustin, La Trinité, Saint Sulpice, Saint Séverin, Notre Dame de Lorette… Au total, ce sont plus d’une vingtaine d’églises, sur les 85 de la capitale, qui souffrent du manque d’entretien.
Il s’agit de fissures, de chutes de pierres, de fuites qui entrainent l’endommagement des œuvres d’art à l’intérieur.
Ces églises, construites avant 1905, sont propriétés de la municipalité et donc sous sa responsabilité
La ville de Paris se contente, face à l’urgence, de mesures de « mise en sécurité ». Mais ces rafistolages peuvent durer. La Trinité, par exemple, est habillée d’échafaudages depuis une dizaine d’années.
Une solution pour financer en partie les travaux a été trouvée : faire disparaître l’église derrière des bâches publicitaires, comme pour Saint Augustin.
Comment… ou plutôt pourquoi en est on arrivé là ?
La municipalité ne consacre à l’entretien de ses églises qu’un budget minimal : 66 M€/an alors que, selon l’Observatoire du patrimoine religieux, il faudrait « 500 millions d’euros pour les travaux urgents de restauration des vingt chantiers prioritaires à Paris ».
Faut il aussi y voir un manque de volonté politique ? Pour Pierre Yves Bournazel, élu d’opposition dans le XVIIIe arrondissement : « Après le plan Chirac des années 1990, il y a eu un sous investissement dans les années 2000. L’entretien du patrimoine a été sous évalué par la ville de Paris ».
Pourtant, le délabrement de son patrimoine affaiblit Paris
Les églises font partie de l’âme de Paris… et une part importante de son attractivité touristique !
Devant l’urgence, un « plan églises » de 80 millions d’euros a été lancé pour la période 2015 2020. En 2014, le diocèse a créé la fondation Avenir du patrimoine à Paris. Elle espère recueillir 7 millions d’euros d’ici à 2017, en dons, mécénat ou legs, pour contribuer à restaurer, entre autres, Saint Merri, Saint Augustin et la Madeleine.