05/11/2016 – ÉTATS-UNIS (NOVOpress)
Avec la réouverture de l’enquête du FBI, Clinton voit son avance fondre dans les sondages. Pour Jean-Eric Braana, Trump a eu l’habileté d’entendre l’inquiétude profonde du peuple américain.
Ce spécialiste de la société et de la politique américaines s’interroge sur la fiabilité des sondages aux États-Unis :
C’est l’éternelle question qui se pose dans toutes les sociétés démocratiques aujourd’hui. Aux États-Unis, c’est assez particulier parce que l’élection se joue à deux bandes. C’est un vote indirect puisque ce sont les grands électeurs qui élisent directement le président des États-Unis. On a donc d’abord des sondages qui révèlent une photographie nationale: que penseraient les Américains à un moment X? En réalité, ce qu’il faut regarder surtout, ce n’est pas ce que pensent les Américains dans leur ensemble, mais ce que pensent les électeurs dans chacun des États. Quand on regarde les choses ainsi, on n’a pas forcément les mêmes résultats. En revanche, il est clair qu’il y a actuellement une vraie tendance au resserrement entre les deux candidats. Hillary Clinton et Donald Trump ne sont plus effectivement que dans une fourchette entre 0 et 2 points, autrement dit dans la marge d’erreur. N’importe lequel des deux pourrait être le gagnant le 9 novembre.
Par ailleurs, Wikileaks peut-il peser sur l’élection américaine. Est-ce que Julian Assange pourrait révéler de nouveaux secrets explosifs d’ici le 8 novembre ?
C’est ce que craint l’État-major démocrate. Un scandale supplémentaire du côté d’Hillary Clinton dans une campagne hystérisée et si catastrophique pour elle dans cette séquence la ferait très certainement chuter définitivement. Si Julian Assange a encore quelque chose, il est certain qu’il va décider du sort de cette élection. Maintenant, a-t-il encore quelque chose? Cela fait de longs mois qu’on nous parle des révélations possibles de Wikileaks.
Clinton, Trump : pourquoi l'élection américaine n'est jouée nulle part https://t.co/F8Ykfsrcv8 @BranaaJean via @Le_Figaro
— Figaro Vox (@FigaroVox) 4 novembre 2016