03/05/2016 – TEHERAN (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Samedi, la liste Espoir menée par les réformateurs et modérés a confirmé par sa victoire la politique d’ouverture menée par le président de la République d’Iran, Hassan Rohani. Réformateurs et modérés gagnent ainsi au moins une trentaine des 68 sièges qui étaient en jeu sur les 290 que compte le Parlement. La nouvelle Assemblée se réunira fin mai pour élire son chef. Le président Ali Larijani, un conservateur modéré, et le chef de file des réformateurs et modérés, Mohammad Reza Aref, devraient être en lice.
Dans quel contexte international s’inscrit ce vote ? Contrairement aux plus radicaux de son camp, Ali Larijani a défendu l’accord historique du 14 juillet 2015 sur le nucléaire conclu entre Téhéran et les grandes puissances. Le second tour des législatives est intervenu un peu plus de trois mois après l’entrée en vigueur de cet accord et la levée d’une grande partie des sanctions internationales contre Téhéran. Mais, en l’absence de retombées économiques concrètes suivant la fin des sanctions, l’exaspération commence à se faire ressentir en Iran.
Une reprise économique est‑elle envisageable pour l’Iran ? Le président Rohani mise justement sur les retombées de cet accord pour faire baisser le chômage qui touche 11 % de la population active et près de 25 % de jeunes. L’ayatollah Ali Khamenei, l’homme fort du pays qui a la main sur les grands dossiers nationaux et internationaux, a récemment souligné que l’Iran avait maintenant besoin de résultats tangibles. Il a accusé l’ennemi historique, les Etats‑Unis, de faire pression sur les pays européens afin d’empêcher l’Iran de bénéficier concrètement de l’accord, incitant ses compatriotes à privilégier « l’économie de résistance », axée sur la production nationale.