14/04/2016 – PARIS (NOVOpress avec Lengadoc Info) : Lundi dernier, un habitant de Montpellier a été condamné à trois ans de prison pour avoir appelé au djihad. En 2014, il avait mis en ligne plusieurs vidéos dans lesquelles il faisait la promotion du djihad en Syrie et se réjouissait des attentats du 11 septembre 2001 à New York, qui avaient fait près de 3 000 morts. Interpellé par la police en septembre 2014, il avait alors affirmé qu’il avait prêté allégeance à l’État islamique.
L’individu a été jugé pour appel direct à la commission d’actes de terrorisme, apologie d’actes de terrorisme et provocation à la haine et à la violence. Condamné une première fois en début d’année, à deux ans de prison ferme alors qu’il n’était pas présent au tribunal, arrêté une seconde fois, il avait demandé à être rejugé. Finalement, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à trois ans de prison, une peine plus légère que la première puisque l’accusé ne purgera que 18 mois de prison ferme.
Le djihad, la nouvelle idéologie des quartiers ?
Depuis quelques années, le département de l’Hérault connaît un phénomène particulièrement inquiétant de radicalisation au sein de la population musulmane. En 2015, les forces de l’ordre ont procédé dans le département à 89 perquisitions administratives et assigné à résidence 19 personnes. Des chiffres importants qui placent l’Hérault parmi les départements les plus touchés par la radicalisation islamiste. Parmi les zones les plus touchées : les quartiers de La Paillade et du Petit Bard à Montpellier, la Devèze à Béziers ou encore la ville de Lunel.
En novembre dernier, quelques jours après les attentats islamistes à Paris qui ont fait 130 morts, le quartier de la Paillade s’est enflammé. Alors que les forces de l’ordre procédaient à la perquisition d’une salle de prière clandestine, les « jeunes » du quartier ont incendié plusieurs voitures et poubelles. La police avait d’ailleurs prévu un dispositif de projecteurs afin d’illuminer les immeubles et empêcher ainsi tout caillassage.
Autre exemple dramatiquement célèbre de cette radicalisation d’une partie de la communauté musulmane, la ville de Lunel a vu une vingtaine de ses habitants partir faire le Jihad en Syrie et en Irak. Huit sont morts sous le feu de l’armée syrienne ou en se faisant exploser dans des attentats suicide. Toutes ces personnes fréquentaient la mosquée de Lunel, l’un d’entre eux était même le fils d’un ancien président de l’association qui gère la mosquée.