Taoufik M., un « migrant marocain » de 33 ans, est le premier à être jugé pour sa participation aux agressions sexuelles de la nuit du Nouvel An sur des centaines de femmes allemandes. Le premier… et le seul.
Son parcours est aussi typique que sa mentalité. Une de ces « chances pour l’Allemagne » chères à Angela Merkel. Il faisait le malin dans une émission de télévision se vantant de ses vols à la tire dans le « petit Maghreb » de Düsseldorf quand il a été reconnu par l’une de ses victimes. Une jeune fille de 18 ans. Elle a formellement identifié ce héros de télé connu des services de police pour vols et coups et blessures, comme l’un des quinze Maghrébins qui l’ont agressée sexuellement lors de la nuit du Nouvel An à Cologne.
Taoufik M. vivait dans un foyer de réfugiés (réfugié de quoi ? On ne savait pas qu’il y avait la guerre au Maroc). Plus de vingt plaintes ont été déposées contre lui en deux ans. Ce qui lui a valu sept mois de prison avec sursis…
Plusieurs procès concernant les agressions de la nuit du 31 décembre ont eu lieu. Mais aucun pour agression sexuelle. 1527 plaintes ont pourtant été déposées dont 626 victimes d’agressions sexuelles. Sur les 153 personnes suspectées d’être les auteurs des agressions sexuelles, 103 sont de nationalité algérienne ou marocaine, 68 comme Taoufik M., ont le statut de demandeur d’asile et 18 n’avaient pas le droit de se trouver sur le territoire allemand au moment des faits. Un Algérien a été condamné à 480 euros d’amende pour vol de téléphone portable. Deux autres Maghrébins ont été condamnés à des peines de prison avec sursis pour vol par un tribunal pour mineurs. Aucun des 153 suspects identifiés par les enquêteurs n’a pu être jugé pour viol ou attouchements, faute de preuves suffisantes, « les agressions ont eu lieu dans le noir »…
Après le mensonge des autorités allemandes et la dissimulation des faits par les médias, après l’interdiction par le ministre de l’Intérieur de Rhénanie-Du-Nord-Westphalie d’utiliser le mot « viol » dans les rapports de police (voir l’article d’Olivier Bault dans Présent d’hier) le scandale continue.
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent n° 8586 daté du 13 avril 2016