25/03/2016 – FRANCE (NOVOpress) : Alain Chouet est un ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE, la Direction générale de la sécurité extérieure, qu’il a quittée en 2001. Interrogé par le Bien public après les attentats de Bruxelles, il met en cause la responsabilité des politiques, qui, sur le plan intérieur, ont « joué la carte de l’islam politique à des fins électorales », et, sur le plan extérieur, ont choisi de s’allier aux « sponsors » du djihadisme, en Belgique comme en France. Extraits.
Le renseignement est-il efficace ?
« Dans une démocratie, on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque citoyen. Le risque zéro n’existe pas. En Europe, les services de renseignement fonctionnent bien. Du temps où j’étais dans les services, j’ai pu observer que la coopération entre les polices européennes était excellente. Le problème est d’une autre nature. Il est politique. Dans certains quartiers, comme à Molenbeek, des élus ont joué la carte de l’islam politique à des fins électorales. Ils ont interdit aux services de police d’y faire quoi que ce soit. On n’a pas voulu voir les problèmes. Ils nous éclatent aujourd’hui à la figure, que ce soit en Belgique ou en France. »
Que faire pour se protéger de nouvelles attaques ?
« Il faut s’attaquer aux causes du problème, et pas uniquement aux effets. Nous sommes alliés aux pétromonarchies sunnites qui sponsorisent le djihadisme. Il faut revoir de manière globale notre stratégie face au terrorisme. »