08/03/2016 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
Une analyse intéressante, à mettre en écho avec l’éditorial de Maxime de La Devèze sur Boulevard Voltaire, que nous avons publié tout à l’heure. (NDLR NOVOpress).
On se souvient que le général Piquemal avait été appréhendé par la police puis enfermé en garde à vue durant deux jours, pour avoir participé à une manifestation anti-invasion contre la jungle de Calais, le 6 février dernier, et qui avait été interdite par les pouvoirs publics.
Cette arrestation avait fait parler d’elle… et semble avoir de nouvelles suites…
Après avoir été arrêté puis traîné dans la boue par plusieurs médias, le général Piquemal risque désormais de passer devant un conseil de discipline, sous l’impulsion du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui voit dans la participation du général à la manifestation anti-migrant une rupture de son devoir de réserve.
En effet, le général Piquemal n’est pas à strictement parler à la retraite : il est encore membre de la « deuxième section », un statut qui permet de rappeler des généraux ayant cessé leurs activités en mettant leurs compétences à contribution en cas de conflit.
Le conseil disciplinaire viserait donc à exclure le général Piquemal de cette deuxième section. En outre, le ministre a annoncé qu’une modification du code de la Défense allait permettre par la suite à ce dernier d’exécuter directement cette procédure, et ceci sans passer par aucun conseil.
Cette décision est lourde de symboles
Cet acharnement à l’encontre du général, qui plus est ex-patron de la Légion étrangère, est un signal clair envoyé au pouvoir militaire : « ne vous occupez pas de politique ». Si le pouvoir s’acharne contre un ancien militaire, général, et ancien patron d’un des corps d’armée les plus prestigieux, c’est pour faire comprendre qu’il sera intraitable. L’Armée reste l’un des derniers bastions français du patriotisme, du sens aigu du devoir et de l’honneur. Pour cette raison, il est possible que cette dernière capte à l’avenir une grande partie de la confiance voire des espoirs des Français. Nos élites civiles jugent sans doute que, par mesure de précaution, il faut commencer à faire des exemples.