13/01/2016 – EUROPE (NOVOpress)
Les élites désemparées ne savent plus comment traiter les agressions sexuelles de masse à Cologne. La parade ? C’est un complot !
Panique à boboland. Les agressions sexuelles de masse qui ont ravagé Cologne, après une période de silence et de déni, s’imposent dans le débat. Dans la presse, autour de la machine à café, avec son voisin, on ne parle (presque) que de ça. Pour un peu, on en oublierait presque la mort de David Bowie, c’est dire si la situation est grave !
Panique à boboland et, surtout, panique de l’autre côté du Rhin. Les « élites » dirigeantes allemandes, désemparées, courent comme des poulets décapités, cherchant désespérément à faire correspondre les évènements de Cologne avec leur grille de lecture du monde. Ils ont beau essayer, rien n’y fait : les « migrants » sont censés être des ingénieurs démocrates et tolérants ne cherchant qu’à vivre en paix. Pas des barbares en rut traitant les femmes comme de la chair fraîche.
Heureusement, le ministre allemand de la Justice Heiko Maas a trouvé la solution : ces agressions sexuelles de masse ont été « organisées ».
Fichtre.
Organisées ?
Mais comment donc ?
Prenons quelques instants pour envisager la façon dont cela aurait pu se produire. Visualisons une grande table, dans une pièce sombre, présidée par un individu masqué, dans l’ombre, qui caresse un chat blanc. Les différents participants interviennent, les uns après les autres.
« L’ouverture du marché européen à la cocaïne, grâce à nos amis de la N’drangheta, permet des bénéfices records », dit le premier. « Nous allons augmenter de 25 % l’envoi de Nigérianes en Europe, afin d’accroître le chiffre d’affaire de nos réseaux de prostitution », enchérit un autre. Un troisième intervient : « Les dealers de Marseille ont lancé une nouvelle mode, maintenant toutes les racailles de Seine-Saint-Denis veulent leur propre AK-47, mais nous avons des difficultés à répondre à la demande. »
C’est alors que, en bout de table, un dernier individu, plus petit que les autres, intervient. « Notre plan machiavélique est prêt. Les milliers d’opérateurs que nous avons sournoisement infiltrés dans les différents centres pour clandestins de la région de Cologne passeront à l’action dès demain soir. Ils marqueront au fer rouge cette soirée du Nouvel An. »
L’homme dans l’ombre, tout en caressant son chat, se tourne vers lui. « J’en suis très satisfait. Que prévoyez-vous ? Vos hommes vont-ils attaquer une base de l’OTAN ? S’emparer d’une station de télévision pour diffuser notre propagande aux masses ? Braquer toutes les banques et bijouteries de Cologne pour remplir encore plus nos caisses ? Parlez, cher ami, je brûle de connaître la suite de votre programme. »
Le petit individu se rengorge, heureux de voir les mines jalouses de ses collègues. « Encore mieux. Nos opérateurs vont boire de l’alcool, faire la fête, tirer des fusées sur la police, et profiter de leur nombre pour agresser sexuellement toutes les femmes qui passeront à leur portée. »
Cette théorie fumeuse pourrait prêter à sourire si elle se contentait de venir d’un énième théoricien du complot opérant sur Dailymotion. Mais venant de la part d’un des hommes les plus puissants d’Europe, elle fait plutôt peur. Car qui peut croire une seule seconde qu’il y a eu la moindre organisation dans ces évènements ? Sûrement pas les enquêteurs en tout cas, qui disent bien embêtés ne pas avoir « d’indication en ce sens ».
Résumons un peu : ces agressions sexuelles de masse se sont produites à Cologne (plus de 500 plaintes), mais également à Hambourg, Francfort, Düsseldorf, ou encore Biefeld. Des faits comparables se sont produits à Vienne, et nous apprenons qu’à Stockholm, des agressions sexuelles similaires, avec des victimes parfois mineures, se produisent lors de festivals de musique depuis 2014.
À chaque fois, les faits sont similaires : des hommes d’origine extra-européennes, en état d’ébriété, se déplaçant en bandes, encerclent des Européennes, les agressent sexuellement, volent leurs effets personnels, les traitent comme du gibier. Dans quelques cas, heureusement exceptionnels, il y a même eu viol. Les rares auteurs identifiés sont souvent des « migrants » généreusement accueillis par les pays européens.
Alors, organisation ? De Cologne à Stockholm, de Vienne à Hambourg, une force mystérieuse donnerait des consignes pour que les immigrés clandestins agressent les femmes qu’ils croisent ?
C’est totalement ridicule. La seule organisation qui serait éventuellement susceptible d’organiser des évènements de cette ampleur, l’État Islamique, ne se limiterait bien évidemment pas à des agressions sexuelles, mais aurait ordonné à ses opérateurs de prendre des armes (à feu si possible, des couteaux de cuisine dans le pire des cas) pour tuer le maximum d’Européens.
La vérité, c’est que ces agressions sexuelles de masse se produisent spontanément. Et c’est ça qui terrifie Heiko Maas et le pousse à raconter n’importe quoi pour se rassurer. Ces faits sont spontanés. Le plus haut degré de préparation a dû correspondre à une brève conversation entre des individus à moitié ivres. Et encore.
Ces actes sont la conséquence logique et inévitable des choix politiques du gouvernement auquel appartient Heiko Maas.
Imaginer une organisation, un complot ou une coordination, c’est extrêmement rassurant : cela permet de se dire que nous avons un ennemi, qui est un vrai méchant, mais que une fois celui-ci vaincu, tout rentrera dans l’ordre.
Or, nous sommes dans une situation où le contexte social, politique et démographique crée les conditions rendant des agressions sexuelles de masse inévitables. Car enfin, qu’espérait Heiko Maas ?
Son gouvernement a accueilli des centaines de milliers d’hommes célibataires, venant de cultures et de traditions extrêmement machistes. Ils viennent de civilisations qui n’ont pas connu le processus multiséculaire de mise à distance de la violence physique qu’a connu la civilisation européenne , ou tout du moins pas avec la même intensité.
Ces centaines de milliers d’hommes sont accueillis dans un pays où les femmes sont libres et élégantes. Ils sont lâchés dans les rues sans supervision ni contrôle social d’aucune sorte – à la différence de leurs pays d’origine, où le contrôle social communautaire est parfois extrêmement fort.
Et certains sont surpris des évènements du 31 décembre ?
Les Françaises connaissent déjà un phénomène comparable, quoi que dans des proportions moindres, le harcèlement de rue. La quasi-totalité des Françaises jeunes sait que si elles se promènent seules dans certains quartiers, elles vont être la cible d’insultes, d’allusions sexuelles, de propos insultants et indécents. Elles ont intériorisé cette situation et évitent telle rue ou tel quartier si elles ne sont pas accompagnées par un homme.
Les évènements de Cologne sont à intégrer dans un contexte plus large, où les femmes sont peu à peu chassées de l’espace public. La présence massive de populations extra-européennes ayant un rapport à la femme pour le moins différent du nôtre se traduit de fait par le retrait des femmes de la rue. Les insultes et les allusions graveleuses, permanentes et insupportables, les « frotteurs », les agressions sexuelles, parfois les viols, heureusement beaucoup plus rares, mais destructeurs pour les victimes, aboutissent à ce que les femmes n’osent plus aller seules dans certains endroits.
D’un point de vue féministe, c’est à un recul incroyable que nous assistons. Alors que depuis des décennies, les féministes disaient – avec raison – que la victime d’un viol n’est jamais coupable, ne l’a jamais cherché, que son agresseur est le seul et unique responsable, que rien ne peut justifier un viol, on voit aujourd’hui le maire de Cologne Henriette Reker appeler les femmes à modifier leur comportement.
En clair, mesdemoiselles, si vous êtes agressés sexuellement, c’est de votre faute. Et à l’exception des patriotes, personne ne vous défendra.
Il est facile de critiquer la police de Cologne. Celle-ci a été incompétente au plus haut point, paralysée par le politiquement correct et a failli de façon inexcusable à sa mission de protéger la population.
Mais la police de Cologne n’est jamais que le dernier maillon de la chaîne. Si des Allemandes ont été violentées, volées, outragées, violées parfois, par des barbares libidineux, c’est parce que la société allemande a fait le choix d’ouvrir ses portes à des centaines de milliers d’immigrants clandestins, sans jamais se poser la question des conséquences.
Et ces conséquences, nous les voyons. Les femmes sont chassées de l’espace public. Au nom de l’antiracisme et de l’ouverture à l’autre, elles sont sacrifiées, abandonnées à des populations qui les traitent comme du gibier.
Alors, Heiko Maas peut bien prier pour un complot. Le seul que nous voyons, c’est le mouvement spontané des antiracistes et de la gauche bien-pensante qui tentent de minimiser les horreurs subies par les Allemandes à Cologne.
Anthony Florent
Diplômé en sciences politiques et en criminologie, travaillant dans la prévention de la délinquance