21/12/2015 – SOCIÉTÉ (NOVOpress)
L’ordre des médecins autorise les praticiens à « signaler » aux autorités des patients radicalisés « au cas par cas ». Derrière les bonnes intentions, c’est la délation qui progresse.
Le Conseil national de l’ordre des médecins autorise les praticiens à s’affranchir du secret médical pour signaler certains patients radicalisés. La note indique aux professionnels la marche à suivre en cas de patient en voie de radicalisation ou déjà radicalisé.
La bonne intention est évidente : éviter des attentats ou des départs de jeunes embrigadés vers les terres de djihad. Pour autant, on ne peut s’empêcher de s’inquiéter de la progression continue de la délation en France, qui instaure un climat des plus malsains.
Dernièrement, Bercy a remis sur le tapis la rémunération de ses « indics ». on a déjà un site qui permet de dénoncer les contenus non conformes sur le web. Les familles peuvent aussi signaler leurs membres en voie de radicalisation sans grand succès pour le moment.
Mais dans le contexte de l’état d’urgence permanent, de la lutte d’un pouvoir aux abois contre tous les opposants – notamment patriotes — de telles mesures a de quoi inquiéter. Certes il faut prendre des mesures énergiques contre le fléau islamiste, mais rappelons-nous que dans l’esprit de ceux qui nous gouvernent, il n’y a qu’un pas entre FN et Daesh. Aujourd’hui, on est invité à « signaler » (dénoncer) les barbus, demain les blonds aux cheveux courts ?
C.D.
https://www.youtube.com/watch?v=oj80pA5qE0g