Massacres du 13 novembre (2) La France désarmée. Pour des solutions radicales – par Guillaume Faye

28 novembre 2015 | Actualité internationale, Europe, France, Politique, Société

11/10/2015 – FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)

Voici la seconde partie de l’article sur les attentats islamiques du 13 novembre. La thèse défendue est : la France est désarmée pour des raisons morales (A), politiques et stratégiques (B) ; les attentats sont terribles mais moins graves que leur cause : l’islamisation par l’immigration invasive incontrôlée, dont la conséquence peut-être la disparition à terme de notre civilisation (C). Enfin, nous verrons quels remèdes drastiques seraient théoriquement nécessaires. (D)

A. Désarmement moral et psychologique

Les capacités de résilience de la société française aux agressions des terroristes et tueurs moudjahidines sont faiblardes. Les nouvelles générations se sont déshabituées de la guerre. Leur désarroi mental est préoccupant. Après les attentats du 7 janvier et du 13 novembre, on n’a vu que des bougies, des fleurs, des ”soutiens psychologiques”, des scènes de larmoiements, des minutes de silence. De plus, on remarque une montée de la peur collective (baisse de fréquentation des lieux publics, inquiétant pour l’économie), ce que recherchaient les djihadistes.

« Nous répondrons à la haine par la fraternité », a dit François Hollande, ajoutant : « nous répondrons à la terreur par la force du droit, au fanatisme par l’espérance que constitue la vie elle-même ». Ce chewing-gum rhétorique, qui s’étale aussi sur les chaines audiovisuelles du ”service public”, dans les colonnes du Monde, de Libération, et de l’Obs, fait éclater de rire les moudjahidines de l’islam. Plutôt qu’à une ardeur guerrière, une soif de vengeance, une colère, on a assisté à la peur, aux pleurs, au désir de pardon. Bref, au pacifisme des couards contre le bellicisme des agresseurs. C’est forcément perdant. Fin septembre 1914, pendant la fameuse ”bataille des frontières”, 50.000 jeunes français (et belges, ne l’oublions pas) furent tués en moins de deux jours. Cela n’a pas donné lieu à des ”soutiens psychologiques”, mais à la victorieuse bataille d’arrêt de la Marne. Hélas, c’était une guerre stupide et tragique entre Européens… Passons. Ce qu’il faut signifier par là, c’est que nous n’avons plus la capacité d’affronter la guerre ; et pourtant, elle est une composante éthologique de l’humanité.

La faiblesse psychologique de nos compatriotes nous indique qu’ils sont ”sensibles”. Cette sensiblerie est un sentiment vulgaire et passif, qui s’oppose à l’ ”émotion” (du latin emovere, sortir, se mouvoir hors de soi), sentiment noble et actif, qui provoque le désir de résistance et de combattre l’ennemi. Tout cette gauche guimauve et ramollo qui n’arrête pas d’encenser la Résistance (1940–1944) n’en possède nullement l’esprit. Elle retrouve celui de la collaboration : excuser et approuver l’envahisseur, refuser de désigner l’ennemi, se soumettre. (1)

La ”Marseillaise”, chantée partout – en général horriblement faux – sonne comme une gesticulation qui n’impressionne pas l’ennemi. De même, la Tour Eiffel parée d’un éclairage tricolore est un simulacre de défense qui demeure dans l’ordre du symbolique et du spectaculaire ; mais pas du concret.

B. Désarmement politique et stratégique

Pour l’idéologie dominante – mais pas pour le pays réel – ce n’est pas le terrorisme islamique (musulman) qui est le plus dangereux, non, c’est le populisme, la ”xénophobie” et l’ ”islamophobie”, incarnés, entre autres, par le Front national. Selon le catéchisme de l’extrême gauche, c’est l’islamophobie qui provoquerait la violence et le terrorisme islamiques. CQFD

Remarquons cette pusillanimité : pour couvrir le catastrophique surcroît de dépenses que vont entrainer les mesures policières et militaires de protection (le terrorisme s’ajoutant maintenant à la criminalité de cette communauté bien connue), le gouvernement abandonne de fait le bien timide ”pacte de stabilité”, qui visait à diminuer le déficit budgétaire (72 milliards prévus en 2016) ; il lui préfère, dans sa rhétorique usant d’un jeu de mots infantile, le ”pacte de sécurité”, avec l’assentiment désolé de Bruxelles. C’est un bon prétexte pour laisser filer encore un peu plus les dépenses et la dette, drogues de la gauche. Alors que pour couvrir ce surcroît de dépenses, il suffirait de tailler dans les budgets déments en faveur de l’immigration : aide médicale d’État (AME), financement de l’aide aux ”migrants” et faux demandeurs d’asile, etc. Mais ce chapitre est tabou, intouchable. Ainsi la facture et le coût global du ”problème islam” et de l’immigration musulmane s’alourdit encore pour la France.

Les discours martiaux de MM. Hollande et Valls, comme le choix d’un ”état d’urgence” qui n’est qu’un coup d’épée dans l’eau, viennent bien trop tard et ne résoudront rien. De toutes façons, les moyens manquent pour qu’ils soient efficaces, compte tenu du nombre croissant de djihadistes non repérés et de leurs soutiens dans la jeune population islamisée.

La droite LR (ex-UMP) continue de tenir un discours aveuglé, inspiré par le magistère moral et idéologique de la gauche. Christian Estrosi, candidat contre Marion Maréchal-Le Pen aux régionales en Paca, a déclaré que cette dernière « fait des musulmans les boucs émissaires de ce que nous subissons aujourd’hui (ce politicien sans convictions veut des voix des musulmans de sa région, c’est clair). Je ne peux pas accepter qu’on considère les musulmans comme des citoyens de seconde zone ». Il reprend la langue de bois : ” pas d’amalgame” ; et puis l’antienne : « Le terrorisme islamique n’a rien à voir avec la religion musulmane ». Des tueurs musulmans massacrent au nom de l’islam mais l’islam n’y est pour rien, on est bien d’accord.

Les tueurs répertoriés, tous ”Beurs” francophones, ”Français” ou ”Belges” de papier étaient connus de la police et des services anti-terroristes. Tous étaient des délinquants de droit commun, condamnés plusieurs fois mais jamais mis en prison. On marche sur la tête. Des voyous en liberté et impunis (”antiracisme” oblige) : il existe peut-être un petit lien avec la justice française, victime d’un entrisme gauchiste bien connu, dirigée par Mme Taubira, incompétente et prétentieuse Garde des Sceaux, poétesse bas de gamme sur twitter, détestant la France de souche, protectrice des délinquants de son camp, nommée à ce poste uniquement pour plaire à l’extrême-gauche et pour éviter qu’elle ne se représente au premier tour de la prochaine présidentielle.

Dans une déclaration dramatisée à la télévision dans la nuit du 13 au 14 novembre, M. Hollande a parlé de ”terroristes”, vocable neutre, sans jamais oser nommer l’agresseur par son nom. Jamais le terme de djihadiste, jamais la moindre allusion à l’islam invasif. Refuser de désigner l’ennemi, c’est une posture de vaincu. Seul M. Valls a osé du bout des lèvres, mais il est vrai qu’il est dans un calcul électoral post-Hollande et anti-Hollande. Ce faux dur se positionne en Zorro. Cela dit, M. Valls est un faux dur, un acteur surexcité, mais, au fond, un matamore mou.

L’immigration massive, à 90% musulmane, est responsable du chaos qui commence et prend un tour sanglant. La droite et la gauche l’ont autorisée et encouragée depuis plus de 30 ans. On s’étonne des conséquences, on se réveille trop tard. Comme un cocaïnomane qui finit par prendre conscience qu’il a de graves ennuis de santé.

MM. Hollande et Valls ont dit qu’ils seraient « impitoyables ». C’est un pur discours de communication électorale en vue des prochaines échéances régionales et présidentielle. Ces attentats sont une chance extraordinaire pour François Hollande. Ils peuvent le faire réélire à l’Élysée, en dépit de sa nullité dont il est conscient mais dont il se moque. Il espère, en effet, que sa posture de Chef d’État protecteur et martial l’amènera au second tour en 2017. Face à Marine Le Pen qu’il est sûr de vaincre grâce à l’apport des voix centristes.

M. Hollande entame un marathon diplomatique théâtral pour construire autour de sa petite personne une « grande coalition internationale » contre Dae’ch. Ce qui était une idée du méchant Poutine…Malheureusement pour lui, la Turquie d’Erdogan vient de torpiller cette trouvaille improvisée, en abattant un Su 24 russe. Les attentats du 13 novembre ont conféré à Hollande une stature de chef de guerre, de père protecteur et il a gagné 7 points dans le sondage Ifop du 22 novembre, et 17 points dans un autre sondage, ce qui montre l’incroyable versatilité de l’opinion française. Il est heureux, chanceux, et pense à son second mandat, son unique préoccupation. Versatilité aussi de la politique française : la ligne de Fabius contre Bachar El Assad et les Russes a été (heureusement) discrètement écartée.

De plus, pour être sérieux et vouloir entamer une collaboration militaire efficace avec les Russes, il faudrait peut-être lever les sanctions économiques stupides et contre-productives (en outre illégales en droit international) contre la Russie. Mais la diplomatie française étant aux ordres de Washington, cette solution de bon sens est improbable. À ce propos, ne négligeons pas l’écrasante responsabilité américaine dans la naissance de Dae’ch. La seconde guerre d’Irak (2003 – 2011) a causé 500.000 morts irakiens. Ce fut un facteur de déstabilisation de tout le Moyen-Orient et du monde musulman. C’est en Libye, pays en pleine décomposition, que Dae’ch s’installe en ce moment, et d’où partent des milliers de migrants envahisseurs pour l’Europe, grâce à l’intervention militaire de l’agité Sarkozy qui a renversé l ‘autocrate Kadhafi sans en mesurer les conséquences.

Cela dit, comme l’écrit la remarquablement lucide Ayaan Hirsi Ali, musulmane somalienne de nationalité néerlandaise enseignant aux États–Unis : « pourtant, même si l’EI est totalement détruit, l’extrémisme islamique ne disparaîtra pas pour autant. La destruction de l’E.I. ne fera même qu’accentuer la ferveur religieuse de ceux qui, en Europe, souhaitent l’établissement d’un califat » (2) Cette dernière phrase, capitale, doit être méditée. La vraie guerre qui nous concerne ne se passe pas au Moyen-Orient, mais ici même, au cœur de l’Europe.

C. L’immigration de colonisation musulmane, vraie cause des attentats et encore plus dangereuse

Les attentats ne sont qu’un révélateur, une conséquence symptomatique d’un mal. Le plus grave, c’est l’islamisation et l’invasion, qui risquent de détruire le substrat de notre civilisation. Les attentats ne sont qu’un moyen de terroriser, de sidérer. Mais, comme nous le verrons plus bas, ils peuvent être contre-productifs pour les djihadistes.

L’attaque du 13 novembre fut la plus meurtrière action terroriste jamais vue en France (130 morts, 683 blessés). Mais, comme un communiqué menaçant de Dae’ch l’a confirmé : ce n’est qu’un début. Même si les commanditaires sont en Syrie, les exécutants étaient des jeunes djihadistes maghrébins nés et habitant en France ou en Belgique, les deux pays européens les plus envahis par l’immigration musulmane – la Suède étant en train de suivre.

On note la « montée de la méfiance envers les musulmans et les Arabes » selon les propos effrayés de Mathieu Hanotin, député socialiste de Seine Saint–Denis, cité par Le Monde. Les attentats peuvent provoquer un rejet exaspéré de l’islam et de l’immigration musulmane massive par une population qui y était largement indifférente ou qui se taisait. Alors qu’une islamisation douce, démographique, pacifique n’aurait provoqué aucune réaction…

De plus, ces attentats ont coïncidé avec la ”crise des migrants” où l’Europe larmoyante est incapable d’empêcher la pénétration de centaines de milliers de ”réfugiés” (à 70% faux réfugiés en provenance du Moyen-Orient, du Maghreb et d’Afrique et à 90% musulmans, dont un certain nombre de djihadistes infiltrés). On est effrayé par une telle impuissance qui réjouit d’autant plus Dae’ch (et ses alliés dissimulés, la Turquie du néo-sultan totalitaire Erdogan et les financiers princiers qataris et saoudiens) que ces masses migrantes sont des envahisseurs colonisateurs, vivier d’une minorité djihadiste active.

Les huit assaillants du 13 novembre et leurs complices était des ”Beurs” francophones musulmans radicalisés. Les cibles étaient –pardon de parler clairement – ethniquement et sociologiquement définies : des jeunes ”bobos” (bourgeois-bohèmes) français de souche à 90%, des night clubbers jalousés et ”pervertis” des Xe et XIe arrondissements. Pas question d’aller frapper, par exemple, les terrasses du Trocadéro (XVIe) où la clientèle chic comporte de nombreux ressortissants arabes fortunés, issus notamment des pétromonarchies du Golfe pourvoyeuses de financements occultes. De plus, le Bataclan était réputé pour certaines accointances ”sionistes”…

Plus grave que le terrorisme est la guerre psychologique et subversive que mène en France l’islam salafiste depuis une vingtaine d’année, dans un esprit de conquête territoriale et d’intimidation, contre laquelle les pouvoirs publics n’ont rigoureusement rien fait. Quartiers entiers investis où sont harcelés les Français de souche, revendications religieuses (salles de prières, menus hallal, femmes voilées, etc.) dans les écoles, les entreprises, (RATP, SNCF, Air France, etc.) les administrations, installation au grand jour d’une contre-société communautariste musulmane exclusive, prolifération des mosquées – déjà 2.400, plus qu’au Maroc – la liste est interminable. Sans oublier l’entrisme dans la police et l’armée.

La frustration sociale ou ethnique personnelle n’est pas la motivation première des jeunes djihadistes, contrairement à ce que rabâchent les sociologues télévisuels. Les plus déterminés ne sont pas des déclassés sociaux. Ils appartiennent aux classes moyennes ; l’économie criminelle et souterraine (trafics de drogue, etc.) leur fournit des revenus importants. Leur motivation, implicitement ou explicitement raciste et anti-européenne, surgit d’une sorte d’éveil affectif que leur a apporté l’islam, dont le simplisme consubstantiel est la force. Vengeance, revanche et conquête sont leur aliment intérieur. Comme les dogmes du marxisme-léninisme et du trotskisme furent la source où s’abreuvaient les terroristes gauchistes des années 70, les prescriptions de l’islam et de son Qoran inspirent les innombrables candidats au djihad violent ou à la conquête douce, démographique et territoriale. Sauf que le marxisme est un jeune cadavre en décomposition et l’islam un vieillard en pleine forme.

On ne compte plus dans les médias les articles, les interviews, les témoignages sur les ”gentils musulmans ” qui déplorent le terrorisme issu de leurs rangs. C’est soit l’arbre qui cache la forêt, soit des larmes de crocodile. Aucun journaliste du système n’osera enquêter dans les banlieues sur le vrai sentiment des ”jeunes”. Ce serait dévastateur. Il ne faut pas dire la vérité. On a trop peur.

L’énorme communauté musulmane présente en France, dont la jeunesse est de plus en plus radicalisée et hostile à la France, travaillée au corps par les sites Internet, constitue une menace évidente. Une bombe dans notre arrière-cour. Les autorités et l’idéologie dominante se bouchent les yeux. Mais la bombe explosera, nécessairement. La mèche est allumée et s’approche de la charge.

Dans la nuit du 17 au 18 novembre, la police (RAID et BRI) menait à Saint-Denis (93), commune communiste de non-droit, une perquisition robuste ; depuis le carnage du vendredi 13, le gouvernement ose enfin procéder à quelques perquisitions administratives (le fameux ”état d’urgence”), une goutte d’eau dans la mer. Bilan de la nuit : trois morts dont une jeune musulmane. Ailleurs, les policiers ont saisi de grandes quantités d’armes de tout type, dont des… lance-roquettes ! C’est dire le nombre d’armes de guerre en circulation (aussi faciles à se procurer que du cannabis).

On assiste, de plus, à un phénomène sociologique de racialisation : de plus en plus de Noirs (ou de métis), par exemple, qui n’étaient pas musulmans au départ, se convertissent. Ils rallient l’islam radical au nom de la lutte contre les ”Blancs”, les Occidentaux ”mécréants”, les ”Juifs”. C’est un fait insupportable pour l’oligarchie et son idéologie, mais incontournable. N’oublions pas qu’on avait déjà vu ce phénomène d’accrétion racialo-religieuse avec les mouvements violents racistes anti-Blancs et antisémites des Blacks Muslims et Black Panthers américains dès les années 70. Le combat islamique, le djihad, a donc une dimension clairement ethnique. Ce que nos prétentieuses élites refusent de voir dans leur paresse intellectuelle et leur déni du réel.

Bien sûr, des personnalités respectables et clairvoyantes comme Mohammed Sifaoui ou Malek Boutih condamnent l’islam radical qui ronge les banlieues. Mais leurs discours lucides n’échappent pas à une utopie, une illusion romantique et schizophrène car ils supposent –y croient-ils vraiment ? – la possibilité d’une île merveilleuse, un islam réformé et tolérant. Comme un loup devenu agneau, une métamorphose contre nature.

Les tueurs musulmans d’origine afro-maghrébine des récents attentats comme des précédents, ou bien concernant ceux des massacres déjoués ou échoués (j’ose les désigner, désolé) n’appartenaient nullement, répétons-le, à des catégories sociales défavorisées ou victimes de ”racisme”. Ils étaient parfaitement à l’aise économiquement et socialement, en général à cheval entre le revenu légal, les généreuses aides sociales et l’économie illégale et souterraine (trafic de drogue, etc.). Il ne s’agit absolument pas d’une ”population défavorisée” pour laquelle l’islamisme serait une sorte de révolte prolétarienne, qui prendrait l’islam comme faux prétexte, ainsi que le prétend l’ultra-gauche – objectivement collaborationniste.

Comme après les attentats du 7 janvier, des dizaines de cas de refus de minute de silence, de provocations diverses pro-islamiques et pro-attentats, ont été notés dans la communauté arabo-musulmane (Le Figaro 23/11/ 2011). Dans les banlieues, beaucoup se félicitent de ces massacres, vécus comme une victoire guerrière contre la France. En Turquie, au cours d’un match, le public a bruyamment applaudi les tueries de Paris et hurlé « Allah ouh Akbar ! » au moment de la minute de silence demandée. On peut toujours se dire : ”l’islam n’a rien à voir avec ça”. Ça rassure les imbéciles.

À propos d’imbéciles, dans une récente interview au Figaro, Giscard d’Estaing, qui avait déclaré jadis, dans les années 80, que l’immigration était une invasion, a expliqué l’inverse : les attentats ne relèvent pas d’une ”guerre”, selon lui, « parce qu’il n’y a pas d’invasion du territoire ». Ah bon ? Sur quelle planète vit ce grand bourgeois, protégé dans son hôtel particulier de Passy ?

Ayaan Hirsi Ali prévoit et redoute l’éclatement d’une guerre civile ethnique en Europe : « les extrémistes islamiques ne transformeront jamais l’Europe en un continent musulman (eux non, mais l’immigration musulmane le fera, si elle n’est pas stoppée et inversée,) mais ils pourraient bien provoquer une guerre civile au terme de laquelle certaines régions européennes finiraient par ressembler aux Balkans du début des années 1990 ». (art.cit.) Bon sens prémonitoire.

D. La seule solution : Forteresse Europe

Dans les solutions qu’elle prône, Ayaan Hirsi Ali, qui sait de quoi elle parle, ne s’embarrasse pas de politiquement correct. Elle invite les Européens à « s’inspirer de l’exemple d’Israël » dans les méthodes de lutte contre le terrorisme islamique. Ensuite elle appelle à « s’attaquer à l’infrastructure de l’endoctrinement : mosquées, écoles islamiques, sites Web, maisons d’édition et matériel de propagande qui servent de courroie de transmission vers la violence ». Puis elle demande aux Européens de « définir une nouvelle politique d’immigration », expliquant, ce qui a dû choquer la rédaction du Monde qui n’a pas osé refuser la tribune de cette jeune femme emblématique : « L’afflux de migrants montre clairement que cette situation est intenable. Cela signifie-t-il la naissance d’une ”forteresse Europe” dotée d’un nouveau rideau de fer à l’Est et d’un cordon sanitaire naval en Méditerranée et dans l’Adriatique ? Oui. » (art.cit.) On ne saurait mieux dire.

La stratégie efficace n’est pas de s’engluer au Moyen-Orient ou ailleurs dans des réponses militaires bancales et improvisées sous direction américaine. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre cet ”islamisme radical” comme le rabâchent tous les perroquets, qui n’est qu’une conséquence et un symptôme, mais d’abord de casser l’emprise de l’islam lui-même sur la France et l’Europe dont la cause est l’invasion migratoire incontrôlée. C’est ici et non là-bas que s’annonce la vraie guerre.

La solution passerait donc non seulement par une éradication musclée de l’islam salafiste et wahhabite mais aussi et surtout par un arrêt total des flux migratoires : d’abord grâce au rétablissement de frontières terrestres et maritimes étanches, par l’abolition de la libre circulation des accords de Schengen, mais surtout par l’arrêt total de la ”pompe aspirante”, de l’appel d’air des aides sociales innombrables aux migrants, clandestins ou pas. Il faudrait imiter la législation japonaise. Enfin, il faut penser à des solutions radicales de ”remigration”, de durcissement des politiques pénales, d’abolition du statut de demandeur d’asile et du droit du sol. Et à bien d’autres mesures radicales que j’ai prônées dans divers articles ou livres.

De tels remèdes sont scandaleux pour l’oligarchie qui a confisqué la volonté d’un peuple ahuri et matraqué par la propagande. Mais, oui mais, la guerre civile ethnique sanglante qui a commencé en ce sinistre soir du vendredi 13 à Paris, où l’ennemi a arraché son masque, et qui va nécessairement continuer de plus belle, peut heureusement modifier les mentalités. Dans l’histoire, l’impensable peut devenir pensable, l’impossible possible, sous l’électrochoc des circonstances qui provoquent l’éveil des peuples, un basculement des priorités, un effondrement des tabous. L’instinct de survie passe toujours avant la morale abstraite et factice des clercs. La colère du peuple est une possibilité et elle s’appelle révolution.

À moins d’accepter la soumission, il se peut que les Européens – les Français surtout – délaissent les lamentations et les pleurs, les commémorations et les bouquets de fleurs pour le choix de la résistance et de la défense de leur patrie. Le prix du sang est très cher.

(1) Le personnel politique collaborateur qui gravitait autour de Vichy était composé à 80% de radicaux-socialistes, de socialistes et de communistes. La mentalité de gauche est fondamentalement collaboratrice avec tout envahisseur étranger et allogène puisqu’elle est structurellement opposée à l’idée de nation enracinée.

(2) Ayaan Hirsi Ali fait partie de cette confrérie de femmes musulmanes révoltées et très courageuses qui donnent des boutons aux machistes et bornés ”docteurs de l’islam ”. Enseignante à Harvard, elle vient d’écrire The Case for a Muslim Reformation (Harper–Collins 2015) où elle suggère l’hypothèse d’une réforme de l’islam, ce qui, à mon avis, est une voie révolutionnaire et audacieuse possible mais qui ne peut déboucher que sur un schisme très minoritaire. Les citations sont extraites de sa tribune dans Le Monde (22–23/11/2015) L’Europe doit enfin prendre des mesures fortes pour combattre le cancer de l’islam radicalisé. Cette universitaire est évidemment détestée par la plupart des autorités musulmanes, sunnites ou chiites. Quels que soient ses espoirs utopiques, elle mérite admiration et respect. Elle est sous protection policière face à la vindicte de ses coreligionnaires.

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