Visite de Manuel Valls à Riyad : du « tintouin » au pays de l’or noir

14 octobre 2015 | Actualité internationale, Économie, France, Politique

14/10/2015 – MONDE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

Sous couvert d’un voyage à caractère commercial, le Premier ministre Manuel Valls a entrepris lundi une visite en Arabie saoudite. Sur sa page twitter Valls annonce triomphant « 10 milliards d’euros de contrats ! Le gouvernement mobilisé pour nos entreprises et l’emploi ».

Cette apparente victoire économique ressemble fort à un échange de bons procédés
L’Arabie saoudite investit en France en échange de l’appui du gouvernement français dans sa politique étrangère. La France y trouve son compte économiquement. Quant à l’Arabie, trahie par son allié américain qui a réchauffé ses relations avec l’Iran et a renoncé à intervenir en Syrie, elle rééquilibre sa diplomatie en direction de la France. Ces deux pays ont en effet des vues convergentes en matière internationale : intransigeance vis-à-vis de Bachar El-Assad, fermeté sur le nucléaire iranien ou encore entente au sujet du conflit yéménite.

Le gouvernement Valls n’a pour une fois pas de prévention morale
Chantre de la défense des droits de l’homme, Manuel Valls est peu sévère avec l’Arabie saoudite.
Prompt à s’émouvoir de supposées mesures liberticides à l’encontre de l’opposition russe, habitué des accusations gratuites contre le régime de Bachar El-Assad, le Premier ministre ne s’est guère fait entendre pour défendre Ali Al-Nimr, l’opposant saoudien chiite condamné à mort.

Et l’Arabie saoudite ne reste pas inactive sur le territoire français
Quant au prosélytisme de l’Arabie Saoudite en France, dans le financement et le développement de l’Islam radical, le gouvernement n’y trouve rien à redire. Les déclarations d’une Nadine Morano lui paraissent autrement plus dangereuses pour la République que le wahhabisme saoudien.



Novopress est sur Telegram !

Newsletter

* champ obligatoire
« Novo » signifie, en latin, « renouveler » ou encore « refaire ». Novopress se donne comme objectif de refaire l’information face à l’« idéologie unique ». Mais ce travail de réinformation ne peut pas se faire seul. La complémentarité entre les différentes plateformes existantes doit permettre de développer un véritable écosystème réinformationnel.