24/09/2015 – FRANCE (NOVOpress)
Aujourd’hui, c’est l’Aïd el Kebir, la fête du pardon chez les musulmans. Tandis que de nombreuses mairies prêtent des locaux pour cette célébration, voire pour l’abattage rituel – en toute illégalité dans ce dernier cas —, certains se font forcer la main par la justice, comme Cyril Nauth, maire de Mantes-la-Ville. Exemples et contre-exemples.
Nous l’avions déjà évoqué, le maire (LR) d’Étampes ne fait aucune difficulté – au contraire — pour prêter une salle communale aux musulmans de sa commune à l’occasion de l’Aïd el Kebir. Selon des témoignages recueillis sur place, la salle des fêtes jean Lurçat accueillera ce soir la célébration, qui verra les hommes et les femmes séparés.
Au temps pour l’égalité et la parité…
Mieux, une prière serait prévue en public… espérons qu’il s’agisse d’une rumeur, cela ferait tache dans la commune d’un maire qui se réclame de la plus rigoureuse laïcité.
Du côté des Yvelines, à Mantes-la-Ville, l’ambiance est toute autre. On se souvient que son maire (FN), Cyril Nauth, s’opposait à la construction d’une mosquée sur le territoire de cette commune, lui préférant un poste de police municipal.
Le maire avait aussi opposé une fin de non-recevoir à L’Association des musulmans de Mantes-Sud (AMMS) – avec qui il est en conflit au sujet de la mosquée — qui souhaitait profiter du gymnase communal de 7 h à 11 h pour l’Aïd el Kebir. C’est finalement le juge des référés du Conseil d’État qui a contraint le maire à mettre à disposition des musulmans une salle polyvalente, ce matin, de 7 h à 9 h.
Plus fort, la mairie de Saint-Étienne a elle-même organisé un abattoir temporaire pour l’Aïd el Kebir en collaboration avec la mosquée du quartier de Montreynaud et avec les services de la préfecture (Direction départementale de la protection des populations) et du Conseil régional du culte musulman.
Officiellement, il s’agit de
Concilier le respect de la loi, des rites religieux, de la protection de l’environnement et du bien-être animal.
Espérons qu’en effet la mairie a pris ses précautions tant il paraît difficile de concilier les exigences contradictoires des préceptes islamiques et du droit français dans ces abattoirs temporaires.
Rappelons en passant aux édiles Stéphanois que
— Dans tous les cas, cette affectation doit être faite en conformité avec la réglementation nationale. Est ainsi illégale une décision de mise à la disposition d’une association religieuse d’un local municipal, pour procéder à un abattage rituel pour la fête musulmane traditionnelle de l’Aïd el Kébir, auquel le décret du 1er octobre 1997 interdit de procéder en dehors d’un abattoir (CAA Paris, 9 mai 2001, commune de Corbeil Essonne, n° 00PA00124).
Heureusement, nous n’en sommes pas encore au niveau de New-York, qui ferme les écoles pour cette fête… mais chut, ce n’est pas la peine de leur donner des idées !
Dérive #totalitaire du Conseil d’Etat qui attribue les salles de #Mantes la ville aux associations musulmanes #aïd http://t.co/f5ZFBrY1Jt
— Jean-Yves Le Gallou (@jylgallou) September 24, 2015
Quatre petits rescapés de l’Aïd el-Kébir. Ils seront redirigés vers des associations de protection animale. pic.twitter.com/2q1shi2GHc
— Fabien Engelmann (@FabienEngelmann) September 23, 2015
États-Unis : New York ferme ses écoles publiques pour l’Aïd el-Kébir http://t.co/orAcdmkSqA
— seneweb .com (@seneweb) September 24, 2015