15/09/2015 – FRANCE (NOVOpress)
L’invasion migratoire que subit l’Europe divise profondément les nations européennes. À cause de l’action de nos dirigeants, l’avenir de nos enfants risque d’être bien compliqué. Face à cette réalité, quels sont les moyens de résistance des Européens pour ne pas abdiquer devant l’adversité ? Tribune libre de Vincent Revel.
Vendredi dernier, Anne Hidalgo posait devant les caméras en compagnie de familles de « réfugiés » venus de Syrie ou d’Irak, pour lesquels la mairie de Paris s’était « mobilisé », débloquant des crédits en urgence pour aménager de nouveaux centres d’accueil. Mieux encore, la mairie de Paris leur souhaite la bienvenue en Arabe ! Ceux qui s’étonnent que de telles actions ne fussent pas possibles pour les SDF, chômeurs et autres précaires français ont la mémoire courte. Une telle action s’inscrit dans la droite ligne de la soumission à l’islam et de la xénophilie affichée par nos élites.
Ainsi, une très mauvaise habitude a été prise par nos élus républicains. À chaque fin de ramadan, le « lèche-babouche » devient obligatoire.
Pour bien montrer qu’ils sont dans les normes du politiquement correct, qu’ils ont bien appris leurs leçons, qu’ils savent ne pas stigmatiser ou bien faire des amalgames douteux, ils n’hésitent plus à ouvrir toutes grandes les portes de leurs mairies ou de leurs locaux municipaux pour fêter en grandes pompes l’Aïd el-Fitr. Le ramadan, en moins de vingt ans, est devenu, grâce à la volonté de notre élite, l’un des faits incontournables dans la vie politique, sociale et économique de la France ! Anne Hidalgo, maire de Paris, qui tenait récemment des propos irresponsables sur l’accueil des migrants, se réjouissait publiquement au début de l’été que « le ramadan soit une fête appartenant au patrimoine culturel français. »
Pour Edwy Plenel, l’un des moralisateurs et censeurs gauchistes de notre nouvelle société multiculturelle, militant pour une immigration de masse,
c’est une immense chance pour la France d’être le premier pays musulman d’Europe.
Une immense chance pour la France ! Mais que veulent-ils vraiment ?
Que feront-ils lorsque l’islam, sous le poids de plus en pesant de l’invasion migratoire islamique, sera la première religion de France ?
Où habitent-ils tous pour oser dire des énormités pareilles ?
Ne voient-ils pas la dégradation générale de la qualité de vie et du bien vivre ensemble là où l’islam s’installe en masse ? Ne voient-ils pas leur pays se métamorphoser rapidement ? Comment font-ils pour refuser de voir la réalité telle qu’elle est, mais surtout quand cesseront-ils de prendre leurs désirs pour des vérités ? La situation ne cesse de s’aggraver avec l’ampleur des problèmes causés par l’arrivée des migrants !
Plus personne ne peut nier aujourd’hui les nombreux aspects négatifs de l’immigration de remplacement que subit l’Europe sans broncher. Ne pas tenir compte des effets dévastateurs de l’immigration de masse, première cause d’une islamisation et d’un communautarisme violent, relève tout simplement d’une lourde pathologie qui a pour nom la détestation de soi et l’amour inconditionnel et déraisonné de l’Autre.
Face à cela, à quoi peuvent bien se raccrocher les Français qui désirent encore vivre dans l’héritage de notre longue mémoire ? Depuis quelques temps, j’entends les catholiques, progressistes comme traditionalistes, nous mettre en garde, avec bon sens, que la nature a horreur du vide, que si le christianisme venait à disparaître existera un danger de voir l’islam s’imposer encore plus rapidement chez-nous.
Tout ceci est exact.
L’assaut a déjà commencé avec la demande hallucinante de transformer en mosquées des lieux de culte chrétiens. Ce n’est que le début, d’autant plus que face à cette conquête, les patriotes sont aujourd’hui bien trop désunis. Châteaubriand, au XIXe siècle, nous mettait déjà en garde :
Chassez le christianisme et vous aurez l’islam.
C’est une loi naturelle, l’homme, qu’on le veuille ou pas, a besoin, en société, d’être structuré autant par le spirituel (l’âme), l’esprit que le corps. L’Européen n’est plus à présent cet être structuré. Après 40 ans de société consumériste, multiculturelle, dépressive, hédoniste et individualiste, l’homme moderne se trouve bien désarmé face à une attitude islamique prosélyte, plus que primaire, mais aussi plus qu’efficace.
Mais dans cet esprit de culpabilisation générale, dans laquelle vit l’Européen occidental, il est malvenu de venir à nouveau l’accuser d’avoir déserté une Église qui ne veut plus de lui. Car à l’inverse de l’époque de Châteaubriand, j’affirme que ce n’est pas l’Europe qui délaisse aujourd’hui l’Église, mais c’est plutôt cette dernière qui se détourne de celle qui l’a fait naître, de celle qui lui a tout donné. Quand j’entends les propos « immigrationnistes » du pape François, de ses proches au Vatican, du cardinal Vingt-Trois, et les messages irresponsables délivrés dans de nombreuses homélies et sermons du dimanche, je me dis que j’assiste à un suicide programmé !
Face à ce constat, que faire ? Espérer un christianisme de conquête, qui risque de ne jamais revenir, un christianisme patriote, comme celui qui animait Charles Péguy, continuer à se diviser entre patriotes chrétiens, néo-païens, athées… ? L’Église fait partie du patrimoine européen. Quoi qu’en disent nos nouveaux censeurs et éducateurs, aucun autre monothéisme n’a autant compté dans l’évolution de l’identité européenne. Mais, aujourd’hui, l’Église catholique ainsi que sa petite sœur protestante ont choisi de revenir à leurs fondamentaux en adhérant, sans aucun doute possible, aux thèses altermondialistes, cosmopolites et aux dogmes laïcs des droits de l’homme issus directement de ses propres dogmes.
Quand je dis que l’Église revient à ses fondamentaux, je ne fais que reprendre les écrits de Celse. Au IIe siècle de notre ère, ce lettré latin se plaignait que les chrétiens,
nouvelle race d’hommes nés d’hier, sans patrie ni traditions antiques, ligués contre toutes les institutions religieuses et civiles
puissent mettre en danger la cohésion de l’empire. Alors je ne vais pas juger de la responsabilité du christianisme dans la chute de l’Empire romain d’occident ni faire de l’antichristianisme primaire comme le font certains néo-païen, mais je vais juste appuyer là où ça fait mal en répétant que l’Église catholique, à la suite de nos élus politiques, a abandonné l’idée de patrie et la volonté de défendre la spécificité, l’identité et l’histoire des peuples européens.
Pour cette raison, cette question ne doit plus diviser les patriotes d’Europe et nous avons donc l’urgence de nous retrouver uniquement sur l’idée fondamentale de défense de la terre de nos pères et ceci, quelles que soient nos convictions religieuses.
Vincent Revel