État Islamique : les brigades de femmes sèment la terreur

17 juillet 2015 | Actualité internationale

17/07/2015 – MONDE (NOVOpress)
En Burqa noire, la Brigade Al Khansa, une police religieuse composée uniquement de femmes sème la terreur parmi leurs coreligionnaires de l’État Islamique.

Battue à mort pour avoir soulevé son voile afin de mieux voir une vitrine. C’est le sort qui a été réservé il y a quelques jours à une adolescente irakienne par des femmes appartenant à l’EI et d’origine russe. L’anecdote, rapportée par des médias égyptiens, illustre la violence dont les femmes sont victimes sous l’État Islamique (Daesh).
Car au-delà des viols, vente en esclavage et massacres dont se rendent coupables les hommes du groupe terroriste, les femmes contribuent aussi au « djihad », à l’instar de la Brigade Al Khansa. Cette police religieuse, composée uniquement de femmes, fait régner la terreur à Mossoul et Raqqa (Syrie). La charia touche tous les aspects de la vie quotidienne et cette brigade fait notamment respecter ses prescriptions en termes de tenue vestimentaire et de comportement des femmes.

Nous avons créé la brigade pour sensibiliser les femmes à notre religion et punir celles qui ne respectent pas la loi.

Femmes combattantes de l'Etat Islamique

Femmes combattantes de l’Etat Islamique

Premières visées : toutes celles qui présentent une forme d’émancipation. Un rapport de l’ONU explique ainsi qu’à la prise de Mossoul l’EI avait « attaqué et tué des femmes médecins et avocates ». Autres cibles d’enlèvements, séances de torture et meurtres, les politiciennes ou des chefs de communautés, en premier lieu, les femmes issues des minorités religieuses.

Les survivantes ont été obligées de porter l’habit de la Charia, une prescription que la brigade Al Khansa fait respecter par la violence. « Il est obligatoire de porter une burqa noire, pas de talons, pas de couleurs », explique l’une de ces femmes dans un reportage de Frontline, une émission de la chaîne américaine PBS. La djihadiste raconte la procédure appliquée lorsqu’une femme déroge à la règle.

Une membre de la brigade Al Khansa explique à Frontline son action pour faire respecter la charia.

Une membre de la brigade Al Khansa explique à Frontline son action pour faire respecter la charia.

La première chose que nous faisons, c’est l’attraper et la fouetter. Puis nous prenons ses habits et les remplaçons par les habits approuvés par la Charia. Ensuite nous prenons l’argent de son mari qui doit payer les vêtements

Celles qui protestent sont battues, parfois à mort. L’ONU rapporte le cas de femmes « émancipées » qui s’étaient mises en grève pour protester, leurs maisons avaient été détruites.

Crédit photo : Captures d’écran du reportage de Frontline (Chaîne PBS) sur la Brigade Al Khansa


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