Grande Bretagne : Une mère porteuse condamnée au silence

8 mai 2015 | Actualité internationale, Société

08/05/2014 – MONDE (NOVOpress avec le DailyMail)
Une mère porteuse se voit enlever son enfant par la justice au profit du couple gay constitué du père biologique de l’enfant et de son compagnon. La justice lui interdit en plus de parler de l’affaire.

L’interdiction de s’exprimer devant les médias imposée à une mère dont le bébé a été enlevé sur ordre d’une juge et donné à un couple homosexuel est considérée comme « totalement disproportionnée ». La mère est décrite comme dévastée par sa perte – mais ne peut pas donner sa version des faits en raison d’une ordonnance judiciaire draconienne.
Un ami de la mère déclare :

La décision du juge de la Haute Cour de donner le bébé de 15 mois à son père homosexuel et à son amant a été stupéfiante ! Toute accusation selon laquelle elle est homophobe est un non-sens !

La Juge Alison Russell a statué que la mère ne puisse pas garder son propre enfant biologique après qu’un accord de gestation pour autrui, qu’elle avait passé avec les deux homosexuels – dont l’un est le père biologique – ait été remis en cause. Mme la juge Russell a déclaré que la mère était « homophobe » et avait tenté de salir le père homosexuel. Elle a également accusé la femme d’allaiter sa fille de manière à empêcher le contact entre l’enfant et son père. Et bien que sa décision ait été rendue publique hier soir, Mme la juge Russell a rendu une ordonnance qui interdit à la mère de parler de l’affaire.
Elle a déclaré que l’enfant ne devra plus être appelée par le nom de famille de sa mère, mais devra porter celui de son père. Un point polémique, puisque, selon la juge de la Haute Cour, la mère aurait déjà contrevenu à une décision de justice en enregistrant à l’état civil son bébé sous son nom et avec un prénom choisi sans l’accord du père.

La juge a dit que la petite fille est née en janvier 2014 grâce à un accord de GPA dans lequel le couple homosexuel et la mère devaient vivre ensemble et partager la responsabilité parentale.
Arguant que la mère était une menteuse qui voulait uniquement utiliser le père comme donneur de sperme, qu’elle était homophobe et injurieuse à l’égard du couple gay, le juge a rejeté la demande de la mère d’être le parent principal de l’enfant. Selon Mme la juge Russell, bien que le bébé ait reçu tous les soins nécessaires de la part de sa mère, il aurait une éducation plus ouverte et plus saine avec son père et de son partenaire.
Mme la juge Russell a aussi déclaré qu’elle avait imposé ces restrictions à la liberté de parole afin que la jeune fille ne soit pas identifiée par le public. Aucun nom, détail ou photo de l’une des personnes impliquées dans l’affaire ne peuvent mentionnés jusqu’à la majorité de l’enfant en 2032

En décembre 2013, Sir James, président des cours de juridictions familiales et plus ancien juge en Angleterre et au pays de Galles, a dit qu’une mère dépossédée de son enfant par les tribunaux avait le droit de faire partager son cas au public.
Sir James a déclaré que, faire taire une mère dont l’enfant a été enlevé était

Un affront non seulement à la loi, mais aussi, à la dignité humaine et, au-delà, à l’humanité elle-même.

Crédit photo : Guillaume Gautreau via Flickr (CC)


 

 

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