05/05/2015 – FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation)
Retour sur les émeutes de Baltimore, entre les fantasmes des médias et la réalité
Peu couvertes par les médias français, des émeutes ont ébranlé les États Unis
La ville de Baltimore, banlieue majoritairement Afro-américaine de la capitale étatsunienne Washington D.C., a été le théâtre la semaine dernière de violentes émeutes. Pendant plusieurs jours, des émeutiers et pillards ont saccagé la ville en marge de manifestations plus pacifiques. Ces événements font suite à la mort de Freddie Gray, un jeune Afro-américain mort après avoir été blessé en détention par des policiers ayant mené une arrestation brutale. Touché à la colonne vertébrale, Freddie Gray mourra une semaine plus tard à l’hôpital. Le nom de Freddie Gray vient donc s’ajouter à ceux des autres cas très médiatisés de violences policières ayant entraîné la mort de jeunes afro-américains cette année. Notamment, le nom de Michael Brown, dont la mort provoquée par un tir policier avait déclenché des émeutes similaires dans la ville de Ferguson dans le Missouri.
Les émeutiers, les manifestants et les journalistes, disent dénoncer un système raciste
Le point commun entre ces jeunes afro-américains morts des suites de bavures policières invoquées par les manifestants, les émeutiers et les journalistes sont qu’ils auraient tous été tués par des policiers blancs. De surcroît, ces policiers blancs agiraient en toute impunité grâce à un système raciste qui leur permettrait d’échapper aux poursuites. Ces émeutes seraient donc des émeutes sociales et antiracistes permettant aux Afro-Américains de s’insurger contre l’Amérique blanche et raciste.
Dans le cas de Baltimore, c’est pourtant une tout autre histoire…
En effet, si Freddie Gray est bien mort suite à des brutalités policières, il est intéressant de se pencher de plus près sur le profil des policiers impliqués. Sur les six policiers impliqués dans cette affaire, trois sont blancs et trois sont afro-américains, qui plus est, celui qui est poursuivi pour homicide et donc reconnu comme instigateur est… afro-américain. Cette révélation met à mal la théorie selon laquelle les émeutiers se révolteraient contre un système raciste, surtout quand l’on sait que Baltimore est une ville où les Afro-Américains sont prédominants, y compris dans les institutions. Les véritables scènes de chasse aux blancs, observées dans les rues de Baltimore, sont donc éclairées d’un nouveau jour et semblent peindre un tableau plus nuancé d’une société multiethnique en pleine crise plutôt que le portrait médiatique d’une Amérique vivant sous le joug d’un système raciste.
Crédit photo : Veggies via Wikimedia (CC)
Plus un mot sur #Baltimore depuis qu'on a découvert le visage des policiers racistes. pic.twitter.com/aklWUHuPz9
— Damien Rieu ن (@DamienRieu) May 4, 2015
De #Baltimore à #Trappes : l’#échec de l’#intégration http://t.co/dYQ2r9QtjV
— front anti-Hollande (@FrontAnti) May 5, 2015
Ce que vous ne verrez jamais dans les médias ->http://t.co/GMZTWaTqvw #baltimore
— LOUNGE URBAIN (@LoungeUrbain) May 5, 2015