12/12/2014 – PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation)
Un groupe aéronaval constitué autour du porte‑avions Charles‑de‑Gaulle quittera Toulon vers la mi‑janvier pour se rendre dans le Golfe. Ses avions participeront aux frappes en Irak. Le départ est prévu juste après les vœux du président de la République aux armées, lors d’une cérémonie à bord. Le Charles-de-Gaulle devrait rester plusieurs mois « sur zone » et ses Rafales prendront la relève de ceux de l’armée de l’air, basés aux Emirats.
Les marins se réjouissent de cette décision qui a été confirmée à la suite de la récente visite du ministre de la Défense à bord. Depuis la campagne de Libye, les marins se sentent en effet les parents pauvres des opérations, que ce soit au Mali, dans le reste du Sahel, en Centrafrique ou en Irak. Certes, ses commandos et ses avions de patrouille Atlantique 2 sont engagés, mais ces opérations impliquent, pour l’essentiel, les armées de terre et de l’air. Avec les Rafale, les Super‑Etendard de la 17F feront encore partie du groupe aérien embarqué, leur retrait n’étant prévu qu’en 2016.
Cet engagement de l’aéronavale est inquiétant pour l’armée de l’air…
Fait inquiétant, cela appuie le fait que l’armée de l’air a épuisé ses ressources. C’est ce qu’a confirmé le général Denis Mercier. La France ne prévoit plus que de faire voler 33 avions dans les opérations extérieures, et le chiffre de 28 est déjà atteint. L’armée française est à bout de souffle. La disponibilité du parc militaire, déjà mauvaise, est aggravée par l’utilisation intensive des matériels. Avec des budgets en baisse, cette situation ne devrait pas s’améliorer.
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