09/12/2014 – PARIS (NOVOpress)
Noël arrive à grands pas. Ce moment de fête si particulier dans l’histoire de notre continent nous prépare à vivre le plus petit jour de l’année autour de représentations et de symboles témoins de notre passé. Le sapin en est le roi et près de lui la crèche ne fait que compléter pour des centaines de millions d’Européens le décor qui va si bien à ce moment si particulier de notre calendrier. Dans n’importe quelle société ayant le désir de se construire un avenir solide, les traditions qui ont le mérite de fédérer les citoyens autour d’un même élan leur permettant de partager une mémoire commune se trouvent encouragées et mises en avant. En France, tout naturellement, le contexte est tout autre.
Au nom de la République laïque, qui entre nous n’en est plus une depuis longtemps, au nom du respect des diversités, au nom de la lutte contre les discriminations, notre pays se doit d’oublier sa culture, ses valeurs pour mieux s’effacer et permettre l’essor tant attendu de la nouvelle société dite multiculturelle. La France, selon les chiens de garde antiracistes, ls altermondialistes pro-clandestins, les nihilistes anti-fascistes, les laïcs intégristes devenant vigilants et fermes uniquement contre l’Eglise catholique, représentée dans leur conception qu’ils ont du monde comme l’équivalent du Grand Satan, se doit d’être le fer de lance de cette nouvelle idéologie universaliste représentée par le bien vivre ensemble, imposant de ce fait aux occidentaux le reniement de soi, l’abandon définitif de toutes traces de leur passé susceptibles de froisser la sensibilité extrême, des nouveaux censeurs, fortement orientés politiquement.
A présent que nos politiques, nos éveilleurs de bonne conscience, nos moralisateurs, prêts à nous faire culpabiliser pour tout et de tout, encouragent avec bienveillance le communautarisme le plus sectaire, avec les menus halal dans les cantines scolaires et d’entreprises, les horaires aménagés dans certaines piscines municipales, les permis de construire très complaisants et arrangeants pour les futurs mosquées cathédrales, la création d’écoles islamiques où les règles du bien vivre ensemble y sont chassées à coup de sourates, l’abandon de quartiers entre les mains des « barbus », l’autorisation du port du voile islamique pour les parents accompagnant lors des sorties scolaires, la célébration de la fin du ramadan par la mairie de Paris, il est bon ton de s’offusquer, avec sérieux et c’est ça le pire, d’une crèche installée dans le hall du Conseil général de Vendée !
Car il est reconnu de tous aujourd’hui que la crèche de noël est un véritable danger pour la laïcité et notre cohésion nationale et que ce problème mérite vraiment un débat public ! Ceci est tellement grotesque que nous pourrions l’ignorer et oublier que certains le pensent et sont prêts à envoyer des élus devant les tribunaux inquisitoriaux de la République. La crèche, élément autant cultuel que culturel de notre nation, est devenue, comme je le disais à propos de nos héros, un objet bien encombrant.
Au moment où la Russie de Poutine nous donne une vraie leçon de « démocratie souveraine », fière de ses racines, au grand désespoir des Occidentaux dressés à obéir docilement aux Etats-Unis et à l’idéologie mondiale du grand métissage, la France est empêtrée dans une crise identitaire qui lui faire perdre dangereusement le nord et ne cesse de créer une fracture de plus en plus importante au sein de sa société.
Vincent Revel
Crédit photo : Véronique PAGNIER via Wikipédia (cc).