01/12/2014 – FRANCE (NOVOpress)
Le Chercheur en science politique, Gaël Brustier, propose – dans une tribune publiée sur le site Slate – une analyse intéressante sur la stratégie de la Manif pour tous afin de peser dans le débat politique.
Extraits :
Voici deux semaines, le mouvement Sens Commun était parvenu à faire plier Nicolas Sarkozy qui avait fini par prononcer le mot «abrogation», scandé par une salle survoltée. Ce mouvement authentiquement conservateur, créé par d’anciens cadres de La Manif pour tous, a réussi son pari: imposer à l’ancien Président de la République son idée fixe, à savoir l’abrogation de la loi Taubira. «Ça ne coûte pas cher» leur a lancé un Nicolas Sarkozy trahissant ainsi, par cette expression maladroite, son manque d’aisance face à LMPT.
(…)
Depuis septembre 2012, ce qui était une mobilisation «spontanée» de la France la plus catholique s’est progressivement mué en un vaste mouvement conservateur. Au fil des mois allant de septembre 2012 à mai 2013, La Manif pour tous a vu certains de ses compagnons de route se radicaliser (le Printemps Français) et d’autres, comme les Identitaires, chercher à obtenir un brevet de respectabilité en participant aux cortèges roses et bleus menés par Frigide Barjot et non à ceux de Civitas. L’ensemble du mouvement est décidé à influencer le débat public, à imposer ses thèmes et désormais à agir sur la vie des partis politiques.
Nouveau papier sur Slate : "La Manif pour tous" à l’assaut des droites et du #FN? http://t.co/kFbwjYR0Qi via @slatefr #LMPT
— Gaël Brustier (@Gaelbrustier) 30 Novembre 2014