« Cette ethnie ne nous plaît pas » : les « réfugiés » africains en Italie refusent de vivre ensemble

8 novembre 2014 | Europe, Société

08/11/2014 – VENISE (NOVOpress) En Italie, les « réfugiés » ne sont jamais contents. Sitôt débarqués par centaines de milliers par la Marine italienne et installés en centres d’accueil, « les réfugiés protestent ». Le titre est devenu récurrent à la une des journaux locaux. Le plus souvent, « les réfugiés protestent » contre leurs conditions d’hébergement ou encore contre les délais nécessaires au traitement de leurs dossiers. Vendredi matin, à Pomezia, dans le Latium, « les réfugiés » ont bloqué la route. « Le motif de cette manifestation n’est pas encore clair, mais il semble que les migrants [sic] protestaient contre le retard mis à leur reconnaître le statut de réfugié politique ; en outre, ils considèrent insuffisante la quantité de nourriture qui leur est fournie quotidiennement, et ils se plaignent de manquer de vêtements d’hiver ».

À Mestre, dans la banlieue de Venise, le motif des plaintes était moins banal. Vingt-deux Nigérians sont arrivés mercredi après-midi : « il s’agissait, explique le journal local en pure langue de bois, d’un transfert classique dans le cadre de l’opération “Mare Nostrum”, dans laquelle toutes les provinces italiennes sont appelées à donner leur aide pour chercher à endiguer l’urgence migratoire ». Les « réfugiés » ont été installés à la Maison sainte Claire, gérée par une des nombreuses coopératives catholiques spécialisées dans l’accueil des frères migrants.

Las, les « réfugiés » se sont immédiatement plaints de la surpopulation. Le pire, à leurs yeux, c’est d’être « contraints de vivre coude à coude avec des gens qui, quoique leurs compatriotes, sont d’ethnie différente. Car, entre eux, les rapports ne sont pas bons [l’italien a une expression beaucoup plus énergique, littéralement : “il n’y a pas de bon sang entre eux”] ».

La colère des « réfugiés » menaçant de devenir violente, la directrice de la Maison sainte Claire, dans la nuit de mercredi à jeudi, a dû appeler la police à la rescousse. « Les agents ont tenté de parler avec les hôtes pour comprendre, malgré les barrières linguistiques, les motifs de cette prise de position [sic]. Puis ils sont repartis ».

Dès le jeudi matin, la directrice a dû les appeler de nouveau : « motif identifique, les migrants ne veulent pas rester dans ces conditions ». La Préfecture cherche actuellement « une solution à l’impasse ». Inutile de dire que le retour au Nigeria ne fait pas partie des options envisagées.

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