Droit d’asile : la France submergée (Présent 8226)

7 novembre 2014 | Économie, France, Politique

07/11/2014 – PARIS (NOVOpress)
Vous avez aimé le rapport du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l’hébergement d’urgence (Présent du 17 avril) ? Alors celui d’Eric Ciotti traitant des dérives du droit d’asile vous plaira. Publié pour partie dans Le Figaro, ce document revient en détail sur l’explosion des demandes d’asile observée ces dernières années dans notre pays et, surtout, sur le coût exorbitant de cette institution devenue ingérable.

Droit d’asile : la France submergée (Présent 8226)En hausse de 85 %

Dans son rapport, le député UMP des Alpes-Maritimes rappelle tout d’abord que « la demande de protection internationale s’est accrue de 85 % entre 2007 et 2013 » et souligne que quelque « 30 000 dossiers sont aujourd’hui en attente à l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides ». Un afflux croissant et massif, dont la première conséquence est bien sûr l’encombrement des centres d’accueil. Certes, explique Ciotti, « en dix ans, la capacité en places des centres d’accueil (…) a quadruplé (…) pour un coût de 220 millions d’euros ». Mais cela ne suffit plus. Et « les dépenses d’hébergement d’urgence, en particulier sous la forme de nuitées hôtelières, se sont par voie de conséquence accrues de façon largement incontrôlée ». Ainsi, indique le député UMP, ces dépenses ont-elles « été multipliées par trois sur la période 2008-2012 » et « il y a aujourd’hui davantage de personnes prises en charge dans le dispositif d’hébergement d’urgence qu’en Cada [centre d’accueil de demandeurs d’asile] ».

Une évolution « d’autant plus dommageable, précise Ciotti, que le coût global de la prise en charge en hébergement d’urgence est au moins équivalent, sinon supérieur, à celui de la prise en charge en Cada. Le coût unitaire de la nuitée hôtelière est en effet estimé à 17,17 euros, auxquels s’ajoute une aide temporaire d’attente (ATA) de 11,45 euros par jour ». Soit un total mensuel de 870,50 euros par personne, quand « le prix de journée moyen national des Cada s’élève à 24,43 euros par personne hébergée »

Complicités UMPS

Reste que, aussi intéressant soit-il, le rapport Ciotti découvre l’Amérique. Voilà en effet des années que la Cour des comptes et autres mettent en garde les gouvernements de droite comme de gauche contre les innombrables dérives et le coût exorbitant du droit d’asile. En vain. Les raisons en sont pourtant simples : la suppression des frontières et des prestations sociales offertes à tous, qui constituent de véritables pompes aspirantes de l’immigration. Deux raisons majeures auxquelles l’UMP, qui dénonce aujourd’hui la politique socialiste, ne s’est jamais attaquée.

Certes, le rapport Ciotti pointe du doigt l’ATA, allocation que « près d’un bénéficiaire (…) sur cinq (…) percevait indûment » en avril 2013 et qui a enregistré une progression de « 367 % entre 2007 et 2013 ». Mais rappelons que cette aide a été mise en place par la droite en 2006. On pourrait également parler de l’AME, dont les socialistes viennent d’augmenter le budget, provoquant un tollé au sein de l’opposition. Tollé justifié, mais incompréhensible quand on se souvient que l’UMP avait refusé de voter l’amendement présenté par les députés FN en juillet 2012 demandant la suppression de cette aide destinée aux clandestins.

Franck Delétraz


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