04/11/2014 – PARIS (via FigaroVox)
Depuis deux ans, un courageux activiste du nom de David Van Hemelryck déploie des trésors d’énergie et d’ingéniosité goguenarde pour réclamer la démission de François Hollande. Il a égayé les plages atlantiques d’une banderole aérotractée, s’est rendu jusqu’à Washington pour la déployer, a multiplié les rassemblements pour dénoncer les pratiques du pouvoir «hollandais». La droite parlementaire bien assise ne lui a apporté aucune aide ni aucun relais alors qu’il était soumis à une véritable persécution du gouvernement qui a multiplié les atteintes à sa liberté de manifester sous les prétextes les plus fallacieux. Au motif incongru et ridicule qu’un des ballons gonflables qu’il utilise ressemblait à une quenelle, il se fit même promptement arrêté et embastillé le temps de l’empêcher de prononcer un discours. C’était en France, patrie des droits de l’homme en déshérence, en janvier 2014, place du Châtelet à Paris. Nul communiqué de soutien UMPiste ou centriste ne vint s’en indigner.
Les gens de droite, sauf les plus extrémistes d’entre eux, sont des gens d’ordre. On l’a revu lors de l’incroyable succès populaire de la Manif pour tous, qui draina à plusieurs reprises des millions d’individus sans débordements autres qu’anecdotiques. Pourtant, la police, sur ordre du ministre de l’Intérieur, ne se priva pas de tirer parti du moindre prétexte pour conduire au poste des gens dont le seul délit consistait à demander la démission d’élus qu’ils jugent incapables, b.a.-ba de toute action de contestation. Manuel Valls y gagna tout au plus le doux sobriquet de Manuel Gaz.
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Pour véritablement et rapidement affaiblir le pouvoir socialiste au point qu’il plie bagage, la droite a donc à faire une véritable révolution culturelle. Il lui faut changer ses réflexes politiques. Comprendre que la police n’est qu’un instrument. Que ceux qui contestent son utilisation ne doivent pas forcément être stigmatisés de prime abord sous prétexte qu’ils sont d’affreux anarchistes. Il faut faire l’effort d’examiner qui a provoqué l’autre et comment. De vérifier que la description des hordes barbares par une presse moutonnière n’est pas le fait de son indulgence coupable pour le pouvoir.
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Il appartient donc à la droite de changer de lunettes au plus vite quant à la lecture des événements actuels. La police et la gendarmerie ne sont que ce qu’en fait le pouvoir socialiste. La honteuse manière dont il cherche à couvrir les obscures conditions dans lesquelles est mort le jeune Rémi Fraisse, le refus de tout débat réel à ce sujet, le mépris pour ceux qui cherchent la manifestation de la vérité, la pratique détestable des arrestations préventives justifient amplement une ferme condamnation.
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Crédit photo : Traroth via Wikipédia (cc).