11/10/2014 – PARIS (NOVOpress)
Philippe Bilger a décidé de réagir à la polémique que le passage d’Éric Zemmour dans l’émission “On n’est pas couché” a déclenchée. Il prend la défense de l’essayiste, au nom de la liberté d’expression.
La violence des attaques menées par les tenants du politiquement correct est telle que l’on en vient à se demander si certains “démocrates” ne rêvent pas d’une loi contre Éric Zemmour pour bâillonner le diseur de vérités.
La question sur la présence d’Éric Zemmour ou non renvoie en réalité à un procès bien plus profond. Non seulement il avait toute légitimité pour être présent, non seulement il permettait à ses interlocuteurs de montrer leur pugnacité lucide ou convenue, mais en plus il avait osé exprimer ce que lui avait envie de dire, avec force et sans détour, et pour cela il n’avait pas hésité à secouer le cocotier médiatique et le ronron qui impose de ne jamais aller trop loin dans l’analyse historique, sociale et politique. Il y a des limites à ne jamais franchir car les grands espaces font peur aux petits du cercle, qui s’adorent et se congratulent dans leur réserve. Dans tous les sens du terme. Les bousculades sont interdites et priorité doit tout de même être laissée à ceux qui portent la bonne parole.
(…)
Aurait-il fallu, pour plaire à ceux qui ont besoin, comme on respire, de poncifs généreux mais faux, soutenir que la grandeur de la France ne cessait de s’amplifier, que l’immigration était une formidable chance pour elle, que l’islamisation, si elle était constatée, constituait une avancée et non pas un risque pour la démocratie et qu’enfin, contre toute évidence, la délinquance baissait?
Philippe Bilger : «Vite, une loi contre Eric #Zemmour !» #ONPC @BilgerPhilippe http://t.co/lTWst4Unqj pic.twitter.com/Wzb5bMvQJT
— Figaro Vox (@FigaroVox) 8 Octobre 2014
Crédit photo : Laurent Guedon via Flickr (cc).