21/05/2014 – PARIS (NOVOpress) – Un premier colloque consacré à Dominique Venner s’est déroulé le 17 mai dernier à Paris. Novopress revient sur la tenue de cet évènement en interrogeant Jean-Yves Le Gallou, président du think tank Polémia.
Pourquoi ce colloque ? Était-ce la volonté de Dominique Venner ?
Dominique Venner avait une préoccupation majeure : la transmission de la longue mémoire européenne. Ce colloque s’est inscrit dans cette perspective car toute son œuvre est irriguée par une vision héroïque de l’histoire et par la culture européenne. Faire connaître l’œuvre de Dominique Venner, c’est donc contribuer à la transmission de la longue mémoire européenne. Pour savoir d’où l’on vient – et où on va – il faut lire ou relire « Histoire et tradition des Européens », notamment les jeunes générations qui se sont fait voler l’héritage de leurs ancêtres par l’éducation nationale et qui ont besoin de se former pour vaincre.
Ce colloque intervient près d’un an après le sacrifice de Dominique Venner. Avec le recul, quelle importance accordez-vous à ce geste ?
Il a donné une force nouvelle à son œuvre : il a montré que chez lui ses écrits n’étaient pas de simples mots mais correspondaient à une réalité profondément vécue. Il voulait réveiller des consciences assoupies : il y est parvenu.
Ce premier Colloque correspond à la réédition du Cœur Rebelle. Pensez-vous que ce livre peut réellement toucher les jeunes européens de 2014 ?
Oui, car ce qu’il décrit de l’engagement est intemporel. Le courage, l’insoumission sont des vertus incontournables. Le Cœur rebelle, c’est une leçon d’énergie.
Pourquoi ne pas évoquer la chasse, l’Europe, les armes, des thèmes chers à Dominique Venner ?
Il y aura d’autres colloques, sur d’autres thèmes : l’historien spécialiste, l’historien méditatif, l’historien critique ! Avec d’autres intervenants ! Et pourquoi pas un colloque avec des vingtenaires et des trentenaires s’étant appropriés telle ou telle partie de l’œuvre.
Et au-delà quels sont vos projets ?
Nous avons à cœur – comme Dominique Venner nous l’avait demandé – de créer un Institut de la longue mémoire européenne (ILME) un organe de transmission et de formation. Nous y reviendrons. Après sa fondation très prochaine au sommet de l’Olympe.
Propos recueillis par Novopress