10/05/2014 – ROME (NOVOpress) – S’il y a quelqu’un qui incarne l’oligarchie politique, médiatique et financière au pouvoir en Europe, c’est bien elle. Barbara Spinelli (photo), co-fondatrice de La Repubblica, est une journaliste italienne établie à Paris. Elle est la fille d’Altiero Spinelli, « père fondateur de l’Union européenne » – une des ailes du Parlement européen à Bruxelles porte son nom –, et de la réfugiée allemande et militante Ursula Hirschmann. Feu son compagnon, Tommaso Padoa-Schioppa, a été qualifié, pour sa part, de « père fondateur » de l’euro. Issu d’une famille de la grande bourgeoise juive italienne, après une vie passée à collectionner les présidences et les fauteuils, à la Banque Centrale européenne, au FMI, au Groupe Bilderberg etc., il a terminé sa carrière comme conseiller économique du Premier ministre grec George Papandreou – celui qui a mis son pays dans l’état que l’on sait. Évidemment, tous ces gens ont toujours été de gauche « antifasciste » et même d’extrême gauche. Spinelli père s’était fait élire au Parlement européen, en 1979 puis en 1984, sur la liste du Parti Communiste italien.
Fidèle à cette tradition familiale, Barbara Spinelli se présente aux élections européennes sur la liste L’Altra Europa con Tsipras, qui soutient la candidature d’Alexis Tsipras, président du parti grec SYRIZA, à la tête de la Commission européenne. Son partenaire en France, au sein du parti audacieusement dit de « la gauche européenne », est le Front de Gauche.
https://www.youtube.com/watch?v=XVGOjiRdl4I
Le 25 avril dernier, dans un débat à la télévision italienne contre Matteo Salvini, secrétaire fédéral de la Ligue du Nord, Barbara Spinelli a exposé les conceptions du « Parti de la gauche européenne » en matière d’immigration. Selon elle, « l’Europe, c’est reconnaître la diversité de l’autre. Et puis économiquement – les démographes le disent – nous avons besoin d’au moins dix millions d’étrangers pour survivre en Europe comme système social » [au début de la vidéo].
Matteo Salvini, visiblement stupéfait, a protesté en vain : « Avec quatre millions de chômeurs en Italie, il n’y a plus de place pour un seul immigré en plus » [à 34 sec dans la vidéo]
Peut-être aurait-il fallu demander à Mme Spinelli : « Quand vous dites “nous avons besoin”, de qui parlez-vous exactement ? »