25/04/2014 – PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation)
Hier, Jean‑François Copé lançait la campagne de son parti pour les Européennes.
Le projet de l’UMP pour les européennes est fondé sur un oxymore : « Nous sommes européens parce que nous sommes patriotes ». Tout le reste est de la même farine. Au fond, l’UMP n’entend s’opposer en rien à la construction de l’Europe ultra‑libérale. Ainsi, l’ex‑parti majoritaire ne souhaite pas remettre en cause les accords de Schengen, se contentant de demander aux Etats‑membres de limiter l’immigration, et menaçant de suspendre la participation de la France à ces accords pendant un an.
En interne, c’est la joyeuse cacophonie
Depuis le début, Rachida Dati s’est opposée au programme de son parti. Henri Guaino a, de longue date, déclaré qu’il ne voterait pas UMP aux Européennes. Alors que Vincent Le Biez, secrétaire national, proposait de mettre en place une Europe à trois niveaux, Laurent Wauquiez affirmait sa volonté de recentrer l’Union Européenne sur « Un noyau dur de six pays ». François Fillon lui a répondu que ce serait revenir à la Communauté du charbon et de l’acier et Jean‑François Copé qu’il s’agissait d’un discours populiste fleurant bon « Le protectionnisme ».
Pour l’UMP, l’impératif catégorique est de se démarquer du Front national
Les ténors du parti l’ont affirmé haut et fort : l’UMP est « Un parti de gouvernement », tenu à un « devoir de crédibilité » face à un « parti populiste » qui serait autorisé à dire « tout et n’importe quoi ». Alors que l’UMP peine à cacher la vacuité de son projet, Marine Le Pen investissait justement hier sa tête de liste en Ile‑de‑France, Aymeric Chauprade, docteur en sciences politiques, pilier de la géopolitique française. Pendant que les chiens aboient, la caravane frontiste passe.
Crédit des photos : Marie-Lan Nguyen, via Wikipédia, (cc).