27/02/2014 – PARIS (NOVOPress)
Nous sommes le 30 mars 2012. Quelques jours auparavant, Mohamed Merah a été abattu par le Raid. La police décide alors d’organiser un vaste coup de filet dans les milieux islamistes. La principale cible est Forsane Alizza, également baptisé « Les Cavaliers de la fierté », un groupe islamiste armé. Les personnes interpellées sont mises en examen et écrouées pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et acquisition d’armes.
D’après la justice, ces islamistes de France projetaient de s’en prendre au journal Libération – qui avait hébergé la rédaction de Charlie Hebdo dont le siège avait été réduit en cendres par une bombe incendiaire – mais aussi à un juge d’instruction lyonnais ainsi qu’à diverses personnes considérées comme des adversaires résolus de l’islamisation de la France. C’est ainsi que j’ai reçu un appel de la DCRI m’informant que je faisais partie des cibles potentielles en tant que président du Bloc identitaire. Il est vrai que Mohammed Achamlane, le leader de Forsane Alizza, avait multiplié les appels à combattre les Identitaires et qu’une contre-manifestation avait eu lieu devant les Assises sur l’islamisation que nous avions coorganisées avec Riposte laïque en décembre 2010.
Cette histoire prouve, en tout cas, qu’il serait malvenu de prendre à la légère ce genre de menaces. Et qu’il faut malheureusement s’y attendre de plus en plus. Pendant que l’on nous vante le vivre-ensemble, certains groupes mènent une guerre contre notre civilisation et ceux qui la défendent.
Convoqué par un juge antiterroriste, la semaine dernière, j’ai donc pu avoir confirmation des menaces qui pesaient sur moi. D’après deux témoins, Mohammed Achamlane aurait ainsi demandé à un de ses militants de me contacter pour tenter de m’assassiner. Certains avaient l’air assez déterminés et disaient se tenir à disposition de l’émir autoproclamé pour agir. J’ai également appris qu’ils cherchaient à se procurer quelques adresses personnelles notamment celle de l’animateur du site Fdesouche. Une menace à prendre au sérieux quand on découvre que des membres de Forsane Alizza travaillaient chez des opérateurs de téléphonie.
Il y en a qui parlent d’islamisation et d’autres qui la combattent réellement. Aujourd’hui, ceux qui dénoncent les prières de rue et qui montent sur le toit de la mosquée de Poitiers s’exposent clairement à certains risques, et pas seulement d’ordre judiciaire.
Depuis quelques mois, les islamistes multipliaient les entraînements et avaient réussi à récupérer un petit stock d’armes. Et quelques jours avant leur arrestation, ils s’étaient procurés une moto, en pleine nuit, à l’abri des regards indiscrets dans la campagne lyonnaise…
Avec du recul, quand on repense aux déclarations quelque peu excentriques et parfois guignolesques de Mohammed Achamlane, beaucoup avaient tendance à penser que ces fanatiques du djihad ne devaient, en aucun cas, être pris au sérieux. Nombreux sont ceux qui réduisaient toute cette agitation à un engagement qui ne devait rester que virtuel. Pourtant, Mohammed Achamlane s’était fait remarqué en brûlant un Code pénal en signe de protestation contre l’application de la loi interdisant le port du voile intégral. Il avait également prévenu que « la violence dont les musulmans font l’objet chaque jour va se transformer en bain de sang si cela continue sur cette voie (…). Si Allah veut, nous serons de véritables moudjahidins ». Un ancien membre de Forsane Alizza avait ainsi déclaré : « Toutes nos activités devaient nous permettre de nous préparer. Il y avait des armes. Et, oui, certains se préparaient précisément à les maîtriser ».
Cette histoire prouve, en tout cas, qu’il serait malvenu de prendre à la légère ce genre de menaces. Et qu’il faut malheureusement s’y attendre de plus en plus. Pendant que l’on nous vante le vivre-ensemble, certains groupes mènent une guerre contre notre civilisation et ceux qui la défendent.
Il y en a qui parlent d’islamisation et d’autres qui la combattent réellement. Aujourd’hui, ceux qui dénoncent les prières de rue et qui montent sur le toit de la mosquée de Poitiers s’exposent clairement à certains risques, et pas seulement d’ordre judiciaire.
Fabrice Robert