26/01/2014 – 11h30
PARIS (NOVOpress) – La grande faucheuse continue sa marche inexorable, je veux parler de l’Education nationale, et de sa course aux enfants, sans qu’aucune famille ne puisse lui résister. Ainsi donc, l’Etat cherche une nouvelle fois à tuer la liberté des parents de choisir pour l’éducation de leurs propres enfants, de choisir comment leur donner l’instruction nécessaire, comment les socialiser et les préparer au monde de demain.
L’Etat en souhaitant promulguer cette loi liberticide contre l’école à la maison met d’ailleurs en avant que l’un des buts de l’école serait de socialiser l’enfant, omettant que si des parents souhaitent retirer leur enfant du système éducatif publique c’est qu’ils considèrent que l’école a depuis longtemps abandonné sa fonction principale : celui d’instruire. “L’un des buts de la scolarisation de l’enfant est sa socialisation. Celle-ci nécessite une éducation qui ait une dimension collective, qui lui permette de découvrir la diversité des conditions et des cultures des enfants de son âge et de rendre son développement plus harmonieux.” Le principal but de l’école serait donc d’obliger chaque enfant à découvrir la diversité des conditions et des cultures, et d’empêcher que la déscolarisation soit “le prétexte d’une désocialisation volontaire, destinée à soumettre l’enfant, particulièrement vulnérable, à un conditionnement psychique, idéologique ou religieux.”
Quelle d’hypocrisie dans ce texte qui omet de dire que notre ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon parle de mettre en place une religion républicaine, et que nulle part il n’est question du niveau de l’enfant, de son apprentissage, de ses savoirs… Où donc se trouve le “conditionnement psychique, idéologique ou religieux” ? Certainement pas chez les parents qui recherchent ce qu’il y a de mieux pour leur enfant. D’autant plus qu’actuellement un grand nombre de raisons peuvent pousser les parents à retirer leurs enfants du système : en premier lieu, l’échec scolaire de l’enfant, en raison de méthodes qui ne lui conviendraient pas, et qui plutôt que de l’épanouir, lui donnerait une énorme peur de franchir le seuil de l’école accompagné d’un profond mal-être, ce que l’on appelle la phobie scolaire. Parfois l’échec scolaire est joint également de violences ou moqueries, et dans ce cas, la socialisation promue par l’Education nationale est plus qu’un échec.
Enfin à voir le magnifique programme sur l’éducation sexuelle que nous réserve l’OMS, ne serait-ce pas la petite goutte d’eau nous poussant à ne plus confier l’éducation des enfants à l’Etat, mais plutôt à nous en charger nous-mêmes ?
Marie Vermande
Image : La classe d’une école de village en Suisse, en 1848 (peinture d’Albert Anker, 1896) via Wikipédia (domaine public)