Si l’on ne veut pas d’appels du muezzin, faudra-t-il faire taire les cloches ? Si l’on ne veut pas de minarets, faudra-t-il détruire nos clochers ? Aucune nation, aucun peuple, nulle civilisation ne peuvent survivre si elles se plient de façon suicidaire à la règle aberrante qu’il y a égalité, en leur sein, entre ce qui constitue leur essence et ce qui la sape : entre l’ami et l’ennemi, entre l’indigène et le conquérant, entre le remplacé et le remplaçant, entre le citoyen et le non-citoyen, ou tout simplement entre soi et pas soi. À quoi bien sûr remplacistes et métissolâtres répliquent que la nation n’a pas d’essence, qu’elle est ce qu’on veut qu’elle soit, une expression géographique, un hôtel, un coup de tampon. Je tiens pour ma part que la seule planche de salut est d’établir une charte de ce qui est français et de ce qui ne l’est pas (comme pour la langue) et de refuser farouchement toute égalité entre ceci et cela : entre les cloches et les muezzins, entre les églises et les mosquées, entre les cheveux au vent et les foulards islamiques, entre les visages et les boîtes à lettres.
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