Grande-Bretagne : pas de séparation hommes-femmes à la fac

15 décembre 2013 | Europe, Société

15/12/2013 – 09h15
LONDRES (NOVOpress) – Les universités britanniques (UUK) ont finalement renoncé à une disposition très controversée qui prévoyait qu’un conférencier pourrait exiger la séparation hommes-femmes pour motifs religieux durant une conférence ou un débat.

Ce volte-face fait suite à la récente prise de position de David Cameron, résolument hostile à cette ségrégation de genre, qui avait estimé, via son porte-parole, que « les facs du Royaume-Uni devraient réviser d’urgence leur règlement ». Un avis partagé par son ministre de l’Éducation, Michael Gove, selon lequel autoriser de telles pratiques revenait à faire « le jeu des extrêmes ».

« Les intervenants qui exigent de séparer leur auditoire ne devraient bénéficier d’aucune indulgence de la part du corps enseignant. Cette disposition est mauvaise et néfaste. Les universités devraient la retirer immédiatement ». La Commission de l’Égalité et des Droits de l’Homme (EHRC) a, elle aussi, indiqué sa désapprobation, tandis qu’une pétition recueillait 8000 signatures en quelques jours.

Certains ont même manifesté, à l’image de Maryam Namasie, chercheuse à l’Université de Londres, qui constate une montée de l’islamisme dans les facs : « A force de vouloir favoriser l’intégration, les UUK encouragent le sexisme et avalisent la discrimination ». De son côté, l’organisation Student Rights, qui lutte contre l’extrémisme sur les campus, a recensé en un an, dans 21 établissements différents, 180 événements induisant une ségrégation, dont un quart incitait ouvertement à la séparation hommes-femmes.

Photo : University College, London. Crédit : Richard Durley via Flickr (cc)

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