Classement PISA : la prime aux méthodes traditionnelles

5 décembre 2013 | Actualité internationale, Culture, France

05/12/2013 – 15h00
PARIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation) –
Dans le dernier classement PISA, qui compare les résultats éducatifs de soixante-cinq pays parmi les plus développés de la planète en termes d’éducation, la France se retrouve à la vingt-cinquième place. Elle perd deux places par rapport à son dernier classement.

Cette position, sans être particulièrement honteuse, n’est sans aucun doute pas digne de la cinquième puissance mondiale qu’elle est. Ce sont particulièrement les mathématiques qui sont alarmantes chez les élèves français. Par ailleurs, et ce n’est pas nouveau, l’écart se creuse entre l’élite, excellente, et le bas de tableau, toujours plus catastrophique. Des tares apparemment encore sans remède, que Jean‑Paul Brighelli, le redoutable adversaire du pédagogisme issu de mai 68, n’a pas tardé à imputer aux tendances égalitaristes et libertaires qui caractérisent notre éducation nationale. En Allemagne Josef Kraus, dirigeant du syndicat allemand des professeurs a fait remarquer le rôle de l’immigration : l’Allemagne a « plus d’immigrés donc nous faisons moins bien que la Corée ou la Finlande ». La parole est probablement plus libre chez notre voisin qu’en France.

A qui sont attribuées les premières places de ce classement qui fait tant autorité ?

A l’Asie, et là encore, cela n’a rien d’une nouveauté ! Les sept premières places sont occupées exclusivement par des pays ou des villes asiatiques. Des états qui ne sont pas réputés pour mettre en œuvre une tendresse particulière dans l’instruction des élèves ; on peut donc certainement interpréter ces résultats comme un quitus donné à des méthodes qui, d’ailleurs, ont été les seules mises en œuvre pendant des siècles d’instruction publique.

Crédit photo : Marianna, via Wikipédia, (cc).

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