Saint‑Germain‑de‑Charonne, où a été tournée la scène de mariage des Tontons flingueurs, est fermée, en attente de travaux pour 2014.
22/11/2013 – 09h00
PARIS (Bulletin de réinformation / NOVOpress) – 500 millions d’euros, c’est le montant nécessaire selon l’association SOS Paris pour la restauration dans les quinze ans à venir, des quatre‑vingt‑cinq lieux de culte catholique, dont la ville de Paris est propriétaire.
Mais ce chiffre rapporté au budget de la Ville, d’environ huit milliards par an, semble rester raisonnable…
En réalité, Paris néglige ses églises. La majorité municipale engagée dans un combat idéologique, contre tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un électeur de droite, a fait le choix de délaisser volontairement les bâtiments (mais c’est vrai aussi pour les associations) qui ne sont pas synonyme de fêtes pro‑gays, pro‑gender ou autres lieux d’expression d’une pseudo‑culture décadente.
Ainsi, l’Observatoire du patrimoine religieux nous explique : « Alors que le budget de Paris a augmenté de 59 % en dix ans, le budget alloué aux bâtiments religieux appartenant à la ville a diminué de 27 % ».
Les conséquences sont‑elles déjà visibles ?
Au‑delà des peintures qui s’écaillent ou des murs qui suintent, la structure des édifices en elle‑même est désormais attaquée : comme Saint‑Germain‑de‑Charonne (20ème), fermée, en attente de travaux pour 2014, comme Saint‑Augustin (8ème) œuvre de Victor Baltard, l’architecte des Halles qui a perdu une de ses statues surplombant le grand portail, il y a quelques jours.
Ces édifices après tout sont à usage religieux alors pourquoi la ville s’en occuperait ?
C’est une conséquence directe de la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État ; les laïcistes de l’époque ayant souhaité confiner le pouvoir catholique, ils se sont retrouvés propriétaires des lieux de culte et des charges afférentes. Ainsi pour Paris, 80 % des églises sont depuis, propriété de la mairie.
Pourtant, Paris sans ses églises, c’est comme New York sans ses gratte‑ciel…
Là encore comparaison n’est pas raison, dans l’imaginaire collectif que serait Paris sans ses monuments, tous ses monuments ; il n’y a pas une représentation de la Ville lumière sans une évocation de la Tour Eiffel et des églises parisiennes, qui font l’âme et l’esprit des lieux.
Des lieux qui sont ainsi un attracteur économique, artistique et culturel tout autant que cultuel ; et en cela même, c’est autant de raisons pour que l’équipe municipale si elle n’était pas engagée dans une lutte idéologique à mort, se donne les moyens d’entretenir notre patrimoine commun.
Après tout pour paraphraser Henri IV : « Paris vaut bien une messe… »
Crédit photo : Pol via Wikipédia (cc)