Les Français paient l’addition des emprunts toxiques des collectivités

19 novembre 2013 | Économie, Politique, Société

19/11/2013 – 12h30
PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Les députés socialistes ont voté une nouvelle loi suite à la condamnation de Dexia dans l’affaire des emprunts toxiques.
Rappelons tout d’abord que ces emprunts toxiques sont en réalité des produits financiers spéculatifs qui ont été diffusés entre 2002 et 2008 parmi les collectivités publiques et les hôpitaux. Le résultat étant des coûts de remboursements faramineux pour les 1.500 collectivités et organismes publics touchés. Il y a plus de 300 contentieux en cours dont 250 environ concernent Dexia (image en Une la tour Dexia à Bruxelles) et la SFIL (société de financement local).

Mais alors pourquoi ne pas laisser faire la justice et voter une nouvelle loi ?

Parce que le risque est trop grand pour l’Etat qui est à la fois juge et partie. Ainsi, la première condamnation de Dexia en faveur du conseil général de Seine‑Saint‑Denis est de fait défavorable à l’Etat qui en est l’actionnaire à 44 % via la SFIL depuis son démembrement. L’objectif des députés est donc de trouver une solution alternative par le biais d’une nouvelle loi.

Une fois de plus, ce sont donc les impôts des Français qui vont pallier les défaillances de collectivités locales mal gérées et de banques scandaleusement irresponsables

Cette nouvelle loi prévoit 1,5 milliard de budget pour aider les collectivités à réduire leur endettement toxique à la condition d’abandonner les poursuites judiciaires. Seule la moitié de ce montant serait financée par les banques qui s’en sortent à bon compte, via une augmentation de la taxe de risque systématique. Le reste proviendra comme souvent des poches des contribuables. Pour finir, rappelons que la très grande majorité des collectivités locales sont aujourd’hui dirigées par des élus socialistes.

Crédit photo : bram_souffreau, via Flickr, (cc).

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