05/11/2013 – 18h55
PARIS (NOVOpress) – Les Dolomites, ou Monti Pallidi (montagnes pâles), sont un massif des Préalples orientales méridionales, classé depuis 2009 au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le nom de “dolomites” lui a été donné en 1876 en hommage au géologue français Déodat Gratet de Dolomieu. Les Dolomites forment une frontière rocheuse spectaculaire au carrefour des mondes germaniques et latin, dont le sommet culmine à 3343 mètres. Il s’y parle l’une des langues romanes (rhéto-roman) les plus rares d’Europe, le ladin. Des combat d’une extrême intensité s’y sont déroulés en 1915.
Le penseur anti-moderne Julius Evola y situe ses Méditations du haut des cimes : « (…) d’autres ont parcouru et continuent à parcourir les mêmes sentiers, les mêmes parois et les mêmes névés, avec le même mépris du danger qu’ils courrent chaque fois qu’ils font un pas ou un mouvement, avec la même intrépidité, qui les fait repousser l’aide des guides et des cordées. Il y a de folie en tout cela, mais il y a aussi une flamme qui danse plus haut que toutes les petites “valeurs” de l’homme du commun. Par rapport à cette vie, la vie mondaine cosmopolitaine qui contamine la pureté des Dolomites par ses tennis, ses thés et son jazz, est dérisoire et malsaine. Tout dans la vie moderne vise à étouffer le sens héroïque de la vie. Tout tend à la mécanisation, à l’embourgeoisement, à la grégarisation systématique et prudente d’êtres insatiables et dont aucun ne se suffit à lui-même. Des quatre castes sur lesquelles était fondée l’organisation rationnelle et intégrale de la société dans l’Orient ancient (les travailleurs, les marchands, les héros et ceux qui sont initiés à la sagesse), il ne reste plus aujourd’hui que les deux premières. » Crédit photo : gigi62 via Flickr (cc)