Angela Merkel contrainte de s’allier avec ses adversaires

17 octobre 2013 | Europe, Politique

17/10/2013 – 15h20
BERLIN (NOVOpress via Bulletin de réinformation) –
Les sociaux démocrates du SPD décideront dimanche s’ils acceptent de mener des négociations avec les conservateurs de la CDU pour former une « grande coalition ».

Le camp de la chancelière Merkel est arrivé largement en tête des élections législatives avec 41,5 % des voix devant le SPD (25,7 %). Mais il manque cinq sièges à Angela Merkel pour disposer de la majorité absolue. Dans un pays où la stabilité et la sécurité constituent des valeurs centrales, l’hypothèse d’un gouvernement minoritaire recherchant au cas par cas des majorités a été immédiatement exclue. La CDU a en outre perdu son allié dans le gouvernement sortant, le parti libéral FDP. Il doit donc se trouver un nouveau partenaire de coalition.

Une coalition entre les Verts et les conservateurs semblait peu probable et a été définitivement écartée hier par le parti écologiste, qui a quitté la table des négociations. Les conservateurs et les Verts n’ont en effet jamais gouverné ensemble au niveau national, même si une coalition au niveau régional a existé dans la ville‑Etat de Hambourg. Une « grande coalition », c’est‑à‑dire une alliance conservateurs et SPD, semble désormais inéluctable et une majorité d’Allemands la souhaitent selon un récent sondage.

Que demanderont les sociaux‑démocrates ?

Le SPD décidera seulement dimanche 20 octobre s’il accepte de mener des négociations avec la CDU. Parmi les points auxquels les sociaux‑démocrates tiennent particulièrement : l’instauration d’un salaire minimum généralisé, l’une de leur promesse phare. La CDU lui préfère jusqu’à présent un salaire minimum négocié par branche et par région. Les conservateurs ont récemment assuré que l’Allemagne saurait avec qui la CDU négocierait un gouvernement d’ici à la séance constitutive du Bundestag, mardi 22 octobre.

Crédit photo : UKOM, via Wikipédia, (cc).

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