Le 1er régiment étranger de Cavalerie doit quitter la ville d’Orange, où il est présent depuis 1967.
04/10/2013 – 18h00
PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) – Le ministre de la Défense détaillait hier les premières restructurations de la Loi de programmation militaire (LPM) présentée en août. Plus que des restructurations, c’est à un véritable démantèlement de notre armée auquel nous assistons.
En effet, cette loi prévoit la suppression de 23.500 postes entre 2014 et 2019 dont au moins 7.500 rien que pour l’année 2014. Ces baisses d’effectifs s’ajoutent aux 54.000 postes supprimés dans le cadre de la précédente Loi de programmation militaire qui concernait la période 2008‑2013. Rien que pour l’année 2014, quatre sites seront touchés dont celui d’Orange dans le Vaucluse qui verra le 1er régiment étranger de cavalerie quitter la ville pour remplacer le 4e régiment de dragons de Carpiagne dans les Bouches‑du‑Rhône, régiment qui sera pour sa part purement et simplement dissous.
Les réactions à cette saignée de notre armée ne se sont pas faites attendre
On a vu émerger ces derniers jours un “Cercle des sentinelles de l’Agora”, club de réflexion réunissant d’ex‑officiers des trois armes, de sensibilités diverses qui estime pour sa part dans un manifeste que l’armée française est désormais réduite « à l’état d’échantillon ». Le manifeste assure « que le démantèlement de l’institution militaire arrive à son terme ». « Le couronnement de cette efficace entreprise de démolition a été de placer la haute hiérarchie aux ordres d’une administration civile de défense qui prospère sans frein au prétexte de recentrer les militaires sur leur cœur de métier. Le soldat ravalé à la fonction d’homme de peine de la République ». En mars, l’ancien chef d’état‑major de l’armée de terre, le général Elrick Irastorza, avait indiqué pour frapper les esprits que la programmation 2009‑2015 équivalait pour son secteur : « à rayer de la carte trente‑huit sites industriels type Florange ».
Côté politique, on notera principalement la réaction de Jacques Bompard qui s’est déclaré « scandalisé » par le départ des 900 légionnaires de la ville d’Orange, dont il est député‑maire sous l’étiquette « Ligue du Sud ». Il a appelé à venir manifester demain, samedi 5 octobre, à 15 heures devant la mairie d’Orange pour témoigner des liens d’affection qui lient ce régiment à la ville depuis 1967.