G8 : La Russie tient tête à ses partenaires sur la question syrienne

21 juin 2013 | Actualité internationale, Politique

Ci-dessus : en vert foncé les pays qui appartiennent au Groupe des Huit. En vert clair les pays qui y sont représentés par L’Union Européenne.

21/06/2013 – 12h45
PARIS (NOVOPress/Bulletin de réinformation) –
L’un des enjeux du sommet du G8 qui a eu lieu en Irlande en début de semaine concernait la question syrienne. Ce sujet a donné lieu à d’âpres discussions entre les membres du G8. Un accord a été trouvé in-extremis, à savoir l’organisation dans les meilleurs délais de la conférence dite Genève 2, conférence annoncée début mai par Moscou et Washington. Cette conférence consistera à réunir les principaux acteurs autour de la table des négociation.

Sur quoi a débouché la déclaration finale du G8 ?

Cette déclaration laisse sous-entendre que les forces de sécurité du régime, doivent être préservées, voire rétablies, pour maintenir « la continuité des institutions de l’Etat ». Mais cette même déclaration invite sans vergogne les cadres du régime à abandonner Bachar al-Assad ! « Parvenir à un accord n’a pas été facile » avoue le Premier ministre britannique David Cameron. Le point de divergence entre le Président Poutine et les autres hôtes du sommet réside dans le soutien de la Russie au Président syrien, tandis que les autres membres du G8 continuent à encourager les rebelles à renverser le régime actuel.

Pourquoi Bachar al-Assad est-il l’homme à abattre alors que le G8 constate la menace grandissante du terrorisme islamique au sein de la rébellion ?

Assad est en train de reconquérir toutes les régions prises par les terroristes étrangers. Dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung, le président syrien a estimé que la crise syrienne ne se prolonge qu’en raison du soutien politique et militaire que l’axe américano-émirati-sioniste et ses valets européens accordent aux rebelles. « Je ne  quitterai pas  le pouvoir dans le contexte actuel, ce serait une trahison nationale ! » a conclu Bachar al-Assad. Relevons que la voix de la raison peut également se faire entendre dans le camp occidental : à l’instar de Vladimir Poutine, le maire de Londres, Boris Johnson, a en effet rejeté toute idée de livrer des armes à l’opposition syrienne estimant qu’ « envoyer des armes revient à les remettre entre les mains de fous ! ».

Crédit image : Holek, via Wikipédia (cc).

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