10/06/2013 – 13H40
PARIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Clément Méric, étudiant à Sciences Po Paris, est mort la semaine dernière au terme d’une bagarre. Le jeune homme, antifasciste, militait dans divers groupes d’extrême gauche. Mercredi soir, c’est avec un groupe de militants nationalistes, issus vraisemblablement des Jeunesses nationalistes révolutionnaires de Serge Ayoub, qu’il s’est battu.
Les antifas, les agresseurs
Les grands médias ont rapidement parlé d’une agression dont aurait été victime Clément Méric. Pourtant, les témoignages de personnes extérieures aux deux groupes tendent à minorer la responsabilité des skinheads. Un vigile du magasin devant lequel s’est déroulée la bagarre, considéré comme témoin “principal” par la police, a par exemple affirmé que « Les skinheads ne cherchaient pas la bagarre ». Pire, selon le même vigile, l’un des membres du groupe antifasciste, équipé de gants de boxe en pleine rue, a invité ses trois complices à se battre, et Clément Méric a déclaré à propos des skinheads “Ce sont des gens qui ne devraient même pas être vivants.”. Les nationalistes, eux, auraient tenté de partir discrètement pour éviter la bagarre.
Des vidéos pourraient aider les enquêteurs. Et alors que le Parquet avait retenu la qualification d’homicide volontaire, le juge d’instruction, malgré la pression politico-médiatique, n’a finalement prononcé de mises en examen que pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Cet événement a pris un tour particulièrement politique. Cela ne risque‑t‑il pas d’influencer l’enquête ?
De l’extrême gauche à l’UMP, voire au Front national, tous les politiques ont pleuré la mort du jeune homme de 18 ans. Nathalie Kosciusko‑Morizet, elle avait appelé les militants UMP à se joindre à l’hommage de rue à Clément Méric. Sur place, elle a été contrainte de renoncer à son projet devant l’hostilité des militants d’extrême gauche. Ces derniers ont, d’ailleurs rendu un hommage tout particulier, s’en prenant à l’occasion à plusieurs vitrines de magasins et à des véhicules au prétexte qu’ils étaient la propriété d’entreprises capitalistes.
Surtout, le gouvernement n’a pas mâché ses mots. Manuel Valls comme Jean‑Marc Ayrault ont choisi de condamner unilatéralement « L’extrême droite ». La procédure de dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires a été lancée.
Le gouvernement en a profité pour renouveler ses menaces de dissolution à l’endroit d’autres groupes, comme le Printemps français de Béatrice Bourges. Ils n’ont pas hésité à relier cette tragique bagarre au grand mouvement populaire contre le mariage homosexuel. Jamais auparavant, pourtant, le ministre de l’Intérieur n’avait fait état de la participation, et encore moins du trouble causé, par les Jeunesses nationalistes révolutionnaires en marge des manifestations “pour tous”.
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