« Le Chevalier, la Mort et le Diable » – Gravure au burin sur cuivre d’Albrecht Dürer, 1513. Strasbourg, Cabinet des Estampes et des Dessins. Gravure choisie par Dominique Venner pour illustrer son ouvrage posthume, Un Samouraï d’Occident.
04/06/2013 – 18h00
PARIS (NOVOpress Breizh) – Après les obsèques de Dominique Venner qui se sont déroulées vendredi dernier dans la plus stricte intimité, un hommage public lui a été rendu l’après midi du même jour à Paris, en présence de 700 personnes venues de France, mais aussi de plusieurs pays d’Europe. Témoignage d’un correspondant de NOVOpress Breizh.
Il n’était pas évident de rassembler autant de monde en plein après-midi un jour de semaine. Il y avait beaucoup de ferveur cependant parmi ces compagnons de toutes générations. Cela en disait long sur le rayonnement de la pensée de Dominique Venner. Ce fut en effet une belle, sobre et émouvante cérémonie d’hommage toute en émotion contenue. Et en détermination aussi, à l’image de l’homme dont il s’agissait d’honorer le parcours et qui, conformément aux choix de toute une vie, a choisi de mourir debout.
Prirent la parole, successivement, certains de ses plus proches amis. Pour saluer d’abord sa plume étincelante d’historien méditatif, Bernard Lugan et Philippe Conrad (son successeur à la tête de La Nouvelle Revue d’Histoire). Jean-Yves le Gallou (fondateur de Polémia), Henry de Lesquen (président de Radio Courtoisie) et l’abbé de Tanöuarn (animateur du Centre Saint Paul) ont chacun à leur tour salué la mémoire de ce grand européen de France. Alain de Benoist, l’ami depuis plus de cinquante ans, fit une magnifique intervention remplie de références et chargée d’espérances. L’essayiste Javier Ruiz Portella représentait l’Espagne et Gianluca Iannone (CasaPound) l’Italie. Leur présence voulait témoigner de la diffusion continentale d’une pensée qui trouvait ses fondements dans le plus ancien héritage européen et de sa survivance par delà les siècles.
L’identité, celle de nos peuples qui, au delà des changements circonstanciels, demeurent le plus souvent fidèles à un ancrage originel, était le référentiel constant de Dominique Venner qui s’inquiétait à juste titre de la « dormition » dans laquelle sont entrés les Européens. Face à cette léthargie qui nous achemine vers la sortie de l’histoire quand nous en avons été les principaux acteurs, il a voulu, par son acte ultime et mûrement pensé, les extraire de leur somnolence afin qu’ils prennent conscience de ce qui leur advient.
Les différentes interventions furent ponctuées de chants entonnés par l’assistance. De « La petite piste », chant légionnaire pour évoquer le souvenir du guerrier, jusqu’à « J’avais un camarade » pour saluer son sacrifice volontaire.
Cette cérémonie d’hommage était empreinte d’une dignité majestueuse et grave, à mille lieux des misérables commentaires des média et des “personnalités” de pacotille qui s’exprimèrent au lendemain de sa mort, montrant quel abîme nous sépare des imposteurs qui tentent de se faire passer pour une élite.
Altitona