02/06/2013 – 15h10
PARIS (NOVOpress) – En mai dernier, le groupe patriote FTP a sorti son second album Rupture de ban. Novopress est allé à la rencontre du groupe pour faire le point sur le nouveau disque et l’évolution générale de FTP. Entretien réalisé par Pierre Saint-Servant.
FTP est rentré sur la scène identitaire et alternative il y a maintenant 4 ans, quel bilan tires-tu de ces premières années ?
Depuis notre formation à l’été 2009, le bilan est vraiment enthousiasmant, avec maintenant 2 albums, une dizaine de concerts et malheureusement beaucoup d’invitations qui se sont heurtées à nos emplois du temps respectifs… Les deux dernières années ont été particulièrement chargées pour écrire et enregistrer ce deuxième album, mais le résultat est au-delà de nos espérances!
Y a t-il eu des changements dans la composition du groupe ? Peux-tu nous présenter rapidement les membres actuels ?
En effet, notre ancien bassiste l’Anguille a dû quitter le groupe pour raisons professionnelles et a été remplacé par Julien. Pour le reste, le bon vieux Fasc n’est plus très souvent à Paname mais répond présent quand on a besoin de lui, et Philou et Tanguy sont plus que jamais sur la brèche !
Prendre le nom de FTP était un joli pied-de-nez à la vieille gauche morale, c’est aussi un acte de piraterie politique… Peux-tu nous en dire plus ?
Bonne question ! En effet notre intention était avant tout de reprendre aux gauchistes une de leurs références historico-politiques et de la “fafiser” en l’assumant complètement. Vu de gauche, c’est une provocation indigeste, et vu de chez nous ça peut également l’être, car le nom sort du “code faf” et interpelle.
Vos références esthétiques tiennent souvent du nationalisme traditionnel ; sur le nouveau disque, les choses semblent bouger. Tradition ? Révolution culturelle ? Comment vous positionnez-vous ?
L’esthétique du 1er album était en effet très classique, sans fioritures, et sans réelle volonté de faire bouger les lignes sur le plan du design. Les lignes, on voulait les faire bouger musicalement, en abordant des thèmes pas forcément politiques mais tout au moins identitaires et rebelles (« Con, j’ai payé ! » ou la reprise de « Raison d’état » de Paris Violence…). Pour Rupture de ban, l’esthétique évolue considérablement et représente véritablement notre prise de conscience de l’importance de cet aspect. Un disque ce n’est pas que des pistes, c’est un environnement, un univers à part entière, qui participent du même effort militant. Par ailleurs, dépoussiérer la forme permet de séduire plus de monde, de provenance et d’idées différentes, sans pour autant renier le fond: Rupture de ban est aussi radical que notre premier album, mais cette radicalité s’exprime différemment, avec plus de poésie, de sérénité (qui n’exclut pas une certaine violence), de recherche du Beau…
Le premier album s’inscrivait dans un style assez classique qui faisait penser aux premiers titres d’Insurrection. Des influences ska perçaient également. Le style du groupe a t-il évolué sur ce nouvel album ?
On a en effet souvent comparé notre 1er aux débuts d’Insurrection (ce qui n’était pas pour nous déplaire !). De fait le côté amateur de notre son était une conséquence directe de notre inexpérience ainsi que des conditions d’enregistrement! Une bouteille de whisky, un ordi, une guitare, une nuit à enregistrer dans une pauvre piaule du 15ème (5ème étage sans ascenseur !), ça donne une chanson du 1er album ! Pour Rupture de ban, on s’est dit : “On se sort les doigts et on fait du pro !” Je dirai donc que sur le plan musical nos références n’ont pas changé mais ont complété une volonté de ne pas se laisser enfermer dans un style en particulier. On rencontre dans l’album du RIF classique, du pop-rock, du punk, de la variété, quelques touches de métal et de ska ; bref, des styles aussi variés que les thèmes abordés.
Le premier album comportait 6 titres, le format est-il plus ambitieux pour cette nouvelle sortie ?
Le disque comporte 11 titres (sans intro/outro comme pour le 1er, je précise…). A noter un livret de 16 pages avec textes et photos.
Après plusieurs concerts réussis (notamment à Lyon en janvier 2011), va-t-on pouvoir vous retrouver sur scène ces prochains mois ?
C’est le seul bémol du moment : on a tous de moins en moins de temps, on est dispersés à cause du boulot, et même si Paris nous rassemble de temps à autre, les répètes se font rares. Mais on ne baisse pas les bras, et on cherche d’ailleurs à recruter un deuxième guitariste pour épauler Philou. Donc on n’a pas de dates à fournir, mais si un concert est possible il est déjà fait, et si c’est impossible on le fera !
Et peut-être en Italie ?
L’Italie? Nous ne sommes pas assez anciens pour mettre le public français au second plan… Mais nous avons déjà eu des propositions. Malheureusement, pour des problèmes de calendrier et de logistique, nous avons du refus cette proposition. Une prochaine fois sans faute !
Vous ne cachez pas votre engagement militant. Il semble clair que votre musique soit voulue comme une arme politique. Quel message d’avenir souhaitez-vous donner à ceux qui vous écoutent ?
Un message d’avenir ? Il réside dans le titre de notre album: nous sommes en rupture de ban, une rupture d’avec le Système, une rupture consciente et résolue. La récente dénaturation du mariage a montré que cette rupture s’accroît et draine une part considérable de notre peuple. Alors si tous ceux qui écoutent FTP peuvent y trouver des raisons de s’engager, de bonne humeur et de belle manière, nous aurons rempli notre objectif ! Merci à Novopress !