Vidéo sans son du pompage du carburant.
24/05/2013 – 19h30
SAN MINIATO (NOVOpress) – La campagne à côté de San Miniato, en Toscane, pourrait donner l’impression d’un havre de paix. On y est pourtant passé tout près d’une catastrophe majeure dans la nuit de jeudi, quand deux Roms se sont attaqués à l’oléoduc qui va de la raffinerie de Livourne à celle de Calenzano, en longeant la ligne ferroviaire Pise-Florence.
Les Roms sont arrivés en fourgon. Après avoir creusé un trou d’un mètre soixante pour atteindre l’oléoduc, ils ont eu la brillante idée de le percer pour y fixer une sorte de robinet. Ils comptaient ainsi, non seulement remplir les deux jerricanes dont ils s’étaient munis, mais pouvoir revenir régulièrement se fournir en essence. Mais il s’agit d’une canalisation à haute pression : le carburant s’est échappé, a renversé les Roms, inondé un canal d’écoulement, et commencé à se répandre à la fois dans les champs voisins et sur la ligne de chemin de fer. Au total 30 mètres cubes d’essence raffinée se seraient échappés, pour une valeur marchande d’environ 50.000 euros. Surtout, si un train était passé à ce moment-là, les étincelles auraient risqué de provoquer une explosion.
Heureusement, l’alerte a été donnée immédiatement. Les carabiniers sont intervenus avec les pompiers, les techniciens d’ENI (propriétaire de l’oléoduc) et ceux de l’Arpat (Agence régionale pour la protection environnementale de la Toscane). La fuite d’essence a été bloquée. Les deux Roms ont été arrêtés alors qu’ils étaient en train de se laver à la fontaine d’un village voisin.
Les dégâts sont décrits comme « énormes », même s’ils sont moindres que ce qu’ils auraient pu être – l’oléoduc n’était pas au maximum de sa capacité. La circulation des trains entre Pise et Florence a été interrompue pendant une heure jeudi matin, puis a repris à vitesse réduite. Le pompage du carburant a duré toute la journée de jeudi. L’excavation de la terre contaminée se prolongera jusqu’à lundi. Selon un communiqué de l’Arpat, l’eau qui se trouvait dans le canal d’écoulement était peu abondante.
Cet ultime épisode de vandalisme, après une série de vols de câbles qui avaient déjà gravement perturbé la circulation ferroviaire, a en tout cas relancé le débat sur ce que le blogue Il Monitore Toscano ne craint pas d’appeler « la criminalité Rom ». On notera que, sur le site d’information locale Gonews, la très grande majorité des commentaires ont dû être supprimés par la modération.