[Lu sur le Net] Vent de fronde anti-Valls dans les commissariats

7 mai 2013 | France, Politique, Société

07/05/2013 – 10h00
PARIS (via Métamag) – La grogne serait à son comble chez les policiers. C’est plus qu’un mouvement d’humeur après la dernière réforme de Manuel Valls. Pour certains, il est impossible, dans le climat actuel, que cela aille jusqu’au bout. Les policiers baissent déjà les bras dans un contexte politique et judiciaire de suspicion à leur égard.

On voit bien que le pouvoir, lâché par son électorat, courtise le réduit des banlieues à population largement d’origine immigrée. Mais ce faisant, on prend des risques. Il ne faut pas être manichéen. Des policiers se défoulent parfois au délit de faciès vis-à-vis d’une population jugée par eux solidaire de certains comportements criminels ou hostiles. C’est inacceptable. Mais la réforme Valls de la police des polices est une stupidité. Elle pousse à la délation et au défouloir de haine.

(…)

Cette réforme est en chantier depuis novembre 2012. Manuel Valls avait limogé le “patron” de l’Inspection générale des services (IGS) de la préfecture de police de Paris, lui reprochant notamment d’avoir impliqué à tort un haut fonctionnaire classé à gauche sous Nicolas Sarkozy. Le point de départ est nettement politicien. Il avait critiqué des “dysfonctionnements” et promis une “harmonisation des pratiques” de l’IGS afin que celle-ci devienne une “composante à part entière” de l’IGPN. A compter du 1er septembre, il n’y aura qu’une seule “police des polices”, aussi dénommée les “boeuf-carottes” dans le jargon policier pour la réputation de ses enquêteurs à faire mijoter les collègues pris en faute. N’importe quel citoyen pourra la saisir en cas de contestation, de bavure ou de corruption – le cœur du métier des inspections, grâce à une plate-forme nationale de signalement sur Internet ouverte à tous, à condition de s’identifier. Heureusement qu’Internet n’existait ni pendant l’ occupation ni à la libération.

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