22/02/2013 – 12h00
SAINT-DENIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) – Depuis mardi, l’île de la Réunion est en proie à une véritable guérilla urbaine.
Plusieurs barrages constitués de branchages et de poubelles enflammées ont été installés à différents carrefours de Saint‑Denis, des voitures ont été la cible de jets de pierre, une mairie annexe a été incendiée, un poste d’essence détruit. Des magasins ont été pillés hier et de nombreux véhicules incendiés. On ne compte plus les affrontements entre les policiers et gendarmes, et des groupes de jeunes répliquant aux tirs de grenades lacrymogènes par des jets de pierres et de cocktails Molotov.
Pourtant, la grande presse française évoque de simples « heurts »
L’Etat‑PS redouterait‑il que l’exemple réunionnais ne provoque un embrasement des banlieues françaises ? A l’origine, lundi dernier, les protestations populaires tournaient autour du prix du carburant et du coût de la vie. Depuis mardi, les jeunes des cités « sensibles » de Saint‑Denis de La Réunion se sont mêlés à ces mouvements protestataires. Une conjonction qui a abouti à une véritable situation insurrectionnelle. Le taux de chômage général sur l’île approche les 30%. Quant au taux de chômage chez les jeunes, il est de 60%. Ces événements ne font que mettre en lumière les méfaits des politiques d’assistanat menées depuis des décennies dans les Dom‑Tom.
Peut‑on prévoir la suite des événements ?
Peu de précisions filtrent. Ainsi, des chiffres contradictoires sur le nombre d’émeutiers sont avancés. Selon Benoît Huber, le directeur de cabinet du préfet, les responsables de ces émeutes sont « Une petite centaine de jeunes cagoulés ». Mais, selon les journaux locaux, ils seraient « 300 ou 400 jeunes ». Jean‑Yves Langenier, maire communiste du Port est pour sa part très inquiet : « Nous n’avons aucun élément qui nous permette de croire à un apaisement. Je ne sais pas jusqu’où vont aller l’exaspération des quartiers et la frustration des Portois. Une étincelle peut à tout moment embraser La Réunion dans son ensemble. Rappelez‑vous, notre île est un volcan, il peut péter à tout moment ».
Crédit photo : DR.