15/02/2013 -10h00
BAMAKO (via Polémia) – Le 10 février, les observateurs internationaux ou français de la guerre au Mali sont très pessimistes… ou si l’on préfère très réalistes. La France est au Mali pour longtemps.
Non seulement ce pays est durablement divisé en « factions » qui ne s’entendront jamais. Mais aussi les combattants dits djihadistes, ou aussi wahabittes, se répandent partout, y compris à Bamako, et pas seulement au nord Mali. Ils ont commencé à mener une guerre d’attentats contre laquelle il est difficile de lutter. Ce ne sera pas la base de drones que l’Africom américain projette d’implanter au Niger ou au Burkina qui changera grand chose au rapport de force.
Les wahabittes débordent évidemment aussi dans les pays voisins, notamment au Niger. Ils sont bien accueillis par la population. Celle-ci reste profondément musulmane et donc sensible aux discours religieux extrémistes. Par ailleurs et surtout, les espoirs d’activité économique pouvant stabiliser la jeunesse s’éloignent de plus en plus. Qui veut investir aujourd’hui en Afrique compte tenu des risques croissants? Les seules industries affrontant ces risques sont de type colonial, chinoises dans les infrastructures, les mines et l’agriculture, anglo-saxonne ou européennes dans le pétrole. Elles ne contribueront en rien à la paix sociale.
La Tunisie est désormais elle-aussi en crise profonde. Les militants islamistes prospérant sous la couverture du parti dit musulman modéré Ennahda ne se cachent plus. En Tunisie comme ailleurs l’offensive djihaddiste est financée et organisée par le Qatar et l’Arabie saoudite, comme le constataient hier des démocrates tunisiens manifestant contre l’emprise d’Ennahda. (…)
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