François Cuillandre (à droite), le maire PS de Brest, en compagnie de François Hollande aux Tonnerres de Brest, le 14 juillet 2012. Crédit photo : Crédit photo : Pymouss via Wikimedia (cc).
08/02/2013 – 14h00
BREST (NOVOpress Breizh) – Dans un communiqué, Brigitte Hu, conseillère municipale (divers-droite) de Brest s’est émue de trouver, dans le projet de budget de la Ville de Brest pour 2013 qui sera soumis au vote du conseil municipal le 12 février prochain, une subvention de 160.000 euros pour un « édifice cultuel musulman ». Une simple « erreur technique », selon la municipalité socialiste présidée par François Cuillandre.
« La loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État énonce clairement l’impossibilité pour les communes de participer directement au financement des différents cultes religieux, rappelle l’élue dans son communiqué. Si la ville de Brest finance les travaux de rénovation de certaines églises, c’est en vertu de sa mission de propriétaire de ces mêmes locaux. Mais en vertu de quelle loi François Cuillandre a-t-il choisi d’attribuer, dans le budget 2013 de la ville, une subvention de 160.000 € sous l’intitulé ‘Travaux édifice cultuel musulman’ ? S’agit-il d’un local privé appartenant à la communauté musulmane ou d’un local municipal mis à disposition. Dans ce dernier cas, quels types de travaux peuvent justifier l’octroi d’une somme aussi importante. »
En réponse, la Ville de Brest a reconnu que Brigitte Hu avait en effet eu « raison » de s’interroger sur la légalité de cette subvention car « il s’agit là d’une erreur technique ». Selon la municipalité socialiste la subvention en question serait en réalité destinée à un « édifice culturel » et non « cultuel ». Et le montant de la subvention ne s’élèverait qu’à « quelques milliers d’euros », sans plus de précisions. Comme il n’est pas possible de modifier les documents avant la tenue du conseil municipal, la municipalité promet que cette « erreur » sera « corrigée prochainement par le biais d’une décision modificative budgétaire ».
On sait que dans la pratique courante, les municipalités qui veulent financer le culte musulman s’ingénient à tourner la loi sur la laïcité en finançant des « centres culturels » et en subventionnant des associations prétendument « culturelles ». « L’erreur technique » invoquée par la Ville de Brest ne fait que mettre en évidence cette réalité. Très soucieux de laïcité au point de priver cette année les enfants de Brest des traditionnelles couronnes des rois parce qu’elles portaient la mention « Epiphanie », monsieur Cuillandre a semble-t-il moins de scrupules pour financer des édifices « culturels » musulmans.