24/01/2013 – 17h00
BRUXELLES (NOVOpress) — [BELGIQUE – Par Édouard Tressalec] À l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue à Bruxelles ce jeudi matin 24 janvier 2013, Monsieur Michaël Willemaers a présenté LA DROITE, un nouveau parti politique dont il est le Coordinateur de la Commission électorale. * En 2014, LA DROITE compte présenter des listes complètes dans tous les arrondissements francophones pour les élections européennes, fédérales et régionales.
Pour rappel, en 2014, les élections européennes se tiendront dans tous les pays membres de l’Union européenne. En Belgique, s’y ajouteront des élections législatives fédérales, de même que des élections régionales. Il s’agit dès lors d’un scrutin que l’on peut qualifier de crucial pour la Belgique, et LA DROITE veut y participer. À propos de cette volonté affichée de relever le défi électoral de 2014, certains s’interrogeront peut-être sur l’opportunité de créer un nouveau parti, « un de plus » ajouteront les plus blasés. Et n’est-ce pas prendre le risque de diviser la droite libérale au profit de la gauche, et plus précisément du PS ? N’est-il pas préférable de toujours voter pour des listes traditionnelles, plutôt que de disperser son énergie dans des partis électoralement « non-utiles » ? Mais, répond Monsieur Willemaers, comment un parti pourrait-il un jour se révéler utile, si l’électeur ne lui laisse aucune possibilité de faire ses preuves ? Est-ce à dire que, définitivement, seuls ont droit de cité les partis traditionnels qui détiennent aujourd’hui le pouvoir ? Et peut-on réellement qualifier de « parti de droite », ce « ventre mou » réformateur, à savoir le Mouvement Réformateur (MR ; équivalent de l’UMP), mélange d’opportunisme politicien et de discours politiquement correct ? Les électeurs ne sont-ils pas en droit d’attendre de leurs élus politiques des actions enfin réellement significatives ? LA DROITE le pense et ne se prive pas de le dire.
De fait, comme nous l’avions rappelé dans notre article du 16 octobre, consacré aux élections communales belges de 2010 et titré « Belgique : le courant nationaliste s’effondre » (voir aussi le droit de réponse du Mouvement Nation), la droite de l’échiquier politique en Belgique francophone est aujourd’hui théoriquement occupé par le Mouvement Réformateur, soit le MR de Charles Michel, et une multitude de groupuscules, pour une bonne part issus de la mouvance frontiste. Autant dire qu’entre le « ventre mou » réformateur précité et les scories disparates et dispersées de la vieille extrême-droite nationaliste et populiste, un créneau est à prendre pour une droite décomplexée mais non pas extrême, libérale mais non point antisociale, désireuse de défendre notre patrimoine et nos libertés mais non pour autant frileuse et conformiste, populaire, enfin, mais en aucun cas populiste. Et c’est bien ce créneau que LA DROITE se propose d’occuper aujourd’hui en Belgique francophone, comme l’a expliqué, ce 24 janvier, à la suite de Monsieur Willemaers, Aldo-Michel Mungo, porte-parole de LA DROITE. « LA DROITE, dit-il, s’inscrit dans une vision de valeurs libérales, progressistes et volontaristes. »
Aldo Mungo, que nous connaissons bien, notamment pour son attachement à la neutralité philosophique effective de l’État, non asservie au politiquement correct, a notamment participé, le 18 décembre 2010, à Paris, aux Assises sur l’islamisation, en tant que coordinateur d’un réseau nommé « Les Résistants ». Le 10 octobre 2012, lors de la campagne pour les élections communales belges, Novopress avait, dans ce même contexte islamovigilant, réalisé une interview de Monsieur Mungo. Celui-ci a toutefois cessé de coordonner le réseau des « Résistants » dans le courant de l’année 2012, pour poursuivre son combat politique dans le cadre de LA DROITE, dont l’action, dit-il, s’inscrit dans le contexte d’une saine démocratie libérale devant permettre aux électeurs de trouver dans l’isoloir une liste de femmes et d’hommes proches de leurs convictions. Un parti populaire donc, mais en aucun cas, comme nous l’avons déjà souligné, un parti populiste dont l’action se résumerait à de la gesticulation protestataire. De fait, LA DROITE se veut constructive, entend constituer une alternative crédible aux menées politiques actuelles et une force de proposition clairement située à la droite de l’échiquier politique traditionnel.
Ainsi voit-on LA DROITE prendre position en faveur notamment :
– du référendum d’initiative populaire ;
– d’une diminution drastique des dépenses publiques (diminution du nombre de ministres et de parlementaires, réduction des salaires des mandataires publics, diminution des dépenses publiques consacrées à l’assistanat…) ;
– de l’inscription dans la Constitution de la primauté des Lois humaines sur les Lois religieuses, envers et contre la résurgence d’un certain obscurantisme religieux ;
– d’une inscription dans la Constitution de la neutralité philosophique effective de l’État et de tous les services publics ;
– du respect du bien-être animal, ce qui inclut l’interdiction de l’abattage rituel religieux sans étourdissement ;
– du refus de tout accommodement raisonnable ;
– de la réduction de la fiscalité ;
– de la création d’un statut social unique et d’une retraite minimum pour tous ;
– d’une baisse de l’impôt sur le bénéfice des entreprises et de l’introduction d’une taxe sur le chiffre d’affaires des multinationales ;
– du triplement des allocations familiales pour le premier enfant, mais dégressives pour les deux suivants, et supprimées à partir du quatrième ;
– d’un droit à l’aide sociale et à diverses allocations exclusivement réservé aux personnes ayant au moins deux ans de séjour légal dans le pays ;
– d’une réorganisation de la police pour une présence effective dans l’espace public et les zones de non-droit ;
– d’une sanction de tous les délits, y compris ceux commis par des mineurs d’âge ;
– d’une réforme en profondeur de la justice (modernisation de la structure judiciaire, poursuites judiciaires rapides, exécution effective des condamnations, expulsions des délinquants étrangers…) ;
– de l’expulsion des faux réfugiés ;
– d’une fin de la régularisation des sans-papiers ;
– d’une exécution effective des ordres de quitter le territoire ;
– d’une fin de l’acquisition automatique de la nationalité qui doit s’hériter ou se mériter.
Voilà donc présentés quelques points du programme de LA DROITE. Mais d’aucuns, à la vue du nombre de sujets abordés, s’interrogeront peut-être, non sans ironie, sur cette notoire propension des élus, des politiques et des candidats aux élections, à se déclarer du jour au lendemain, « spécialistes en tout ». Ce n’est, de toute évidence, pas là l’intention des représentants et des militants de LA DROITE. De fait, il est certain que personne ne dispose de la science infuse et que personne ne peut prétendre, en ce début de 21e siècle, embrasser toutes les matières. Aussi, si l’on veut éviter les pièges du poujadisme, du populisme, de la manipulation des masses, basés sur des affirmations simplistes et déconnectées de la réalité, telles que les « YAKA » et autres « FAUKON », est-il essentiel de se former, de réfléchir, de faire l’effort d’une éducation permanente. C’est pour cela que LA DROITE a prévu dans ses statuts la création d’un Centre d’Études qui sera le centre névralgique du nouveau parti. Celui-ci nous a été présenté, ce 24 janvier, par un troisième intervenant, à savoir Monsieur Pierre Henrot qui, en tant que consultant extérieur, sera chargé de la création du Centre d’Études (CE) dans ses aspects techniques. Il coordonnera le CE dans sa phase d’installation jusqu’à l’élection, par les membres du parti, d’un Directeur du Centre d’Études. Le lieutenant-colonel e.r. Pierre Henrot est notamment le créateur du projet B-FAST (Belgian First Aid and Support Team), unité d’intervention rapide pour les catastrophes naturelles et humanitaires. Parmi les missions du Centre d’Études, on compte la fourniture d’un appui documenté tant au Comité exécutif du parti qu’aux cadres et futurs mandataires élus, la formation continuée de ses cadres et élus par l’organisation de séminaires thématiques, ainsi que l’organisation de l’activité des Commissions permanentes de travail de LA DROITE, soit des groupes de discussion et de propositions ouverts à tous les membres suivant leurs compétences et domaines d’expertise, appel pouvant également être fait à des experts extérieurs, comme le démontre l’action de coordination menée par M. Henrot. La création de ce Centre d’Études doit répondre à ce que le Citoyen est en droit d’attendre de ses représentants issus d’un parti politique tel que LA DROITE et de permettre à ce parti d’intervenir de façon morale, crédible et responsable dans l’arène politique.
LA DROITE se prépare donc activement en vue des échéances électorales de 2014. Concrètement, a précisé M. Willemaers, « des structures de direction provisoire ont été formées dans l’attente d’un Congrès mandaté pour élire une direction définitive conformément à nos statuts. En effet, nous avons considéré que pour être crédibles dans la durée, le futur Président et les membres du Bureau politique devaient recevoir un consensus plus large que la centaine de membres fondateurs. Ce Congrès aura lieu dans un an au moment du lancement de notre campagne électorale et de la présentation de nos têtes de liste aux élections » de 2014.
On pouvait évidemment s’attendre à ce que l’émergence d’un nouveau parti se revendiquant de la droite décomplexée provoque des réactions négatives dans l’univers politico-médiatique traditionnel. Celles-ci, c’est le moins que l’on puisse dire, ne se sont guère fait attendre, et ce sous la forme d’attaques menées contre la personne d’Aldo Mungo, essentiellement basées, semble-t-il, sur des rumeurs et des affabulations. C’est ainsi que, deux jours avant la conférence de presse que LA DROITE a tenu, ce jeudi 24 janvier (hasard ?), le quotidien La Libre Belgique décidait de publier un article de Frédéric Chardon titré « Le leader de La Droite traîne de belles casseroles » (lalibre.be, 22/01/13) et dans lequel il est question de saisies de mobilier, de sites pornographiques et de domiciles fictifs, autant d’affaires dans lesquelles Monsieur Mungo serait impliqué et pour lesquelles, si l’on en croit les informations reprises dans l’article de Monsieur Chardon, il aurait été condamné, le 7 février 2011, par le Tribunal de première instance de Bruxelles, à 14 mois d’emprisonnement « ferme » (sans sursis), une amende de 500 euros et une peine de sept ans d’interdiction d’activités dans une société commerciale. Une condamnation qui, si elle devait se vérifier, porterait, au regard des faits reprochés, la marque de la plus extrême sévérité. Il se trouve toutefois, précise Monsieur Mungo dans son communiqué de presse du 22 janvier, que « les documents que LA LIBRE affirme détenir à l’appui de ses affirmations me sont connus et circulent discrètement depuis près de 2 ans. C’est ainsi qu’en mars 2011, j’ai déposé une plainte avec constitution de partie civile, contre personnes nommément désignées, pour diffamation, calomnie et autres délits.. L’instruction est menée depuis lors par Mr le Juge d’instruction Michel Claise sous le numéro de dossier 21/2011. (…) Contacté ce lundi par le journaliste auteur de l’article, j’ai donné les éléments nécessaires à la rédaction d’une information pertinente. Je constate que ce dernier ne s’est pas tenu à la plus élémentaire des prudences journalistiques. Nonobstant les suites judiciaires adéquates, qui viendront ultérieurement, mon avocat saisira dans les plus brefs délais le Conseil de déontologie journalistique. »
Au vu des attaques menées contre Aldo Mungo, peut-on en déduire qu’à peine née, LA DROITE fait d’ores et déjà peur à l’etablishment politico-médiatique ? On peut effectivement le penser, et ce justement parce qu’en se détournant de ces diverses impasses que sont le poujadisme, le réformisme mou, le populisme et l’extrémisme démagogique, LA DROITE entend représenter une opportunité de faire entendre une autre voix, à la droite de l’échiquier politique traditionnel, car, comme le dit Aldo Mungo, auquel nous laisserons le mot de la fin, « beaucoup de gens ne se retrouvent plus dans les formations actuelles car ils sont exaspérés ; ils ont le sentiment que c’est toujours tout pour les mêmes et jamais rien pour eux. Le sentiment que l’on protège ceux qui mettent le feu et qu’on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »
Édouard Tressalec
* De fait, le dimanche 25 novembre 2012, après environ deux années d’existence, le Comité Exécutif du mouvement LA DROITE, qui s’était constitué en groupe de réflexion politique en juin 2010, avait convoqué un Conseil Général des membres. À son ordre du jour figurait la proposition de transformer le mouvement en parti politique aux ambitions électorales affirmées. Suite à la tenue d’une série de tables rondes et de groupes de travail tout au long de la semaine du 26 novembre au 1er décembre, les membres de LA DROITE, réunis en Conseil Général, le dimanche 2 décembre 2012, ont voté à une écrasante majorité en faveur de la transformation du mouvement en parti politique. C’est donc à l’occasion de la conférence de presse de ce 24 janvier que le nouveau parti a été publiquement présenté.