Rome : Le juge aimait les trans… Sexe dans son bureau contre permis de séjour

24 janvier 2013 | Actualité internationale, Europe, Société

24/01/2013 – 10h00
ROME (NOVOpress) – Les magistrats italiens font souvent parler d’eux pour leur indulgence vis-à-vis des immigrés clandestins : ainsi, quand le substitut du procureur de Sanremo avait ordonné, sans même les inculper, la remise en liberté de trois Tunisiens arrêtés par les carabiniers dans une villa qu’ils avaient transformée en bivouac. Motif ? Il n’y avait pas eu flagrant délit, puisque les Tunisiens avaient été trouvés déjà installés dans la villa et non surpris en train de forcer la porte.

Des délires de ce genre sont généralement attribués à l’idéologie. Mais le scandale qui secoue à présent la magistrature italienne fait penser qu’il y a parfois des raisons plus tangibles. Le substitut du procureur de la République de Rome, Roberto Staffa, a été arrêté hier pour concussion, corruption et violation du secret professionnel. Il avait l’habitude de faire chanter des transsexuels, dont il réglait les problèmes judiciaires en échange de prestations sexuelles. Au moins un des cas concerne un immigré clandestin, auquel le magistrat avait fait délivrer un permis de séjour par le service de l’immigration du Parquet de Rome.

Ce petit commerce a duré longtemps, jusqu’à ce que, il y a un an et demi, un transsexuel arrêté par la police dans le cadre d’une opération anti-prostitution dénonce le substitut. Le juge d’instruction du tribunal de Pérouse (qui est chargé de toutes les enquêtes sur les magistrats de la capitale) a alors fait dissimuler des caméras et des micros dans le bureau de son collègue, au quatrième étage du Palais de Justice de Rome. Les enregistrements ne laissent pas place au doute… Si le magistrat était surtout porté sur les transsexuels, il a aussi eu, toujours dans son bureau, des rapports sexuels avec une femme en échange d’une permission de visite à un prisonnier.

Avant d’être nommé à Rome, où il est en poste depuis quinze ans, le substitut Staffa avait été, pendant neuf ans, président de la Cour d’assises de Venise. À Rome, il a passé huit ans à la Direction anti-mafia, spécialement chargé des affaires de violences sexuelles, maltraitances familiales, réduction en esclavage et drogue.

C’est l’occasion de réécouter, en lui trouvant une ironie toute spéciale, la chanson éponyme de l’excellent groupe de musique alternative 270bis, dont le chanteur Marcello De Angelis est actuellement député du Popolo della Libertà (centre droit) et directeur du quotidien historique de la droite italienne (au départ, celui du MSI) il Secolo d’Italia.

 

Le refrain :

 

« Excuse-moi, Monsieur le magistrat
Juste une question avant d’être enfermé
Quel que soit notre délit
C’est un droit qu’on ne peut refuser
Une seule question
Monsieur le magistrat :
Aujourd’hui qui te paye
Hier qui t’a payé ? »

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