L’oligarchie américaine s’accorde pour poursuivre la fuite en avant budgétaire

7 janvier 2013 | Actualité internationale, Économie

Image : En noir la dette publique des Etats-Unis de 1993 à mi-2012 en milliards de dollars. Actuellement elle approche les 16,5 milliards.

07/01/2013 – 16h20
WASHINGTON (NOVOpress via le Kiosque courtois) –
Le Congrès américain a voté la semaine passée une loi permettant de contourner le « mur budgétaire » qu’il avait lui‑même édifié. En l’absence de nouvelle loi, une précédente loi de 2011 serait entrée en vigueur : le gouvernement américain aurait alors dû mettre en œuvre des mesures de réduction drastiques du déficit public. Il y aurait eu pour 200 milliards de dollars de hausses d’impôts et 400 milliards d’économies budgétaires.

Cette austérité aurait provoqué un choc conjoncturel négatif

A court terme, la croissance aurait été pénalisée. Le choix retenu devrait préserver la conjoncture fragile des Etats‑Unis. La croissance américaine est en effet dopée par la politique monétaire expansive de la banque centrale américaine, ainsi que par un déficit budgétaire équivalent à 8% du produit intérieur brut. Soit deux fois et demi celui de la France ! Contrairement à ses collègues des pays européens, le président américain n’a pas voulu faire le choix de l’austérité.

L’économie américaine n’est pas pour autant sur la voie du redressement

Les mesures budgétaires prises n’auront qu’un impact modeste. Le Congrès va devoir à nouveau relever le plafond de la dette publique car le plafond actuel va se révéler insuffisant.

Finalement, démocrates et républicains se sont mis d’accord pour continuer à vivre à crédit : le dollar risque de plus en plus de devenir de la monnaie de singe…

Crédit photo : Touchatou, via Wikipédia, (cc).

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