12/02/2012 — 10h00
TOULOUSE (NOVOpress) — Action de Génération Identitaire à Poitiers, Convention à Orange, Jean-François Copé et le FNJ parlant de racisme anti-blanc ou anti-français, jamais autant les Identitaires n’auront occupé l’espace médiatique. Mais comment cet attrait se traduit-il sur le terrain et y a-t-il vraiment un engouement ? C’est ce que Novopress a demandé à Christophe Pacotte (photo ci-dessus), membre du bureau directeur du mouvement identitaire et chargé entre autres choses des Identitaires du Sud-Ouest.
Novopress : Le 1er décembre dernier, un diner–débat des Identitaires du Sud-Ouest s’est tenu à Toulouse. Quel en était but ?
Christophe Pacotte : Après la réussite de la Convention identitaire d’Orange et surtout l’effet « Poitiers », un nombre croissant de sympathisants a émis le souhait de nous rejoindre et de nous rencontrer. Chaque fin de semaine, les responsables locaux toulousains ou bordelais rencontrent actuellement entre 5 et 10 personnes motivées par les idées identitaires. Nous avons voulu tenir cette réunion à Toulouse pour « marquer le coup » et ainsi bien montrer que les Identitaires étaient toujours présents, et bien présents dans la Ville rose malgré les péripéties du printemps dernier.
Novopress : L’Oustal (la maison de l’identité à Toulouse) a fermé, Matthieu Clique a été incarcéré plusieurs mois. Il ne doit pas être évident de repartir sur « un bon pied » après ces graves incidents…
Christophe Pacotte : Au contraire, ces incidents ont permis de faire un tri, de voir qui gardait la tête froide dans la tempête. Si l’expérience de l’Oustal n’a duré que 8 mois, elle est positive. Tenir un local identitaire dans une ville comme Toulouse, malgré les multiples déprédations, les tentatives d’intimidations de l’extrême gauche, les violences commises contre nos militants même sur un délai aussi court, relève de l’exploit. On ne que peut louer le courage et la persévérance de Matthieu, initiateur de ce projet, dans cette aventure qui lui a couté plusieurs mois de liberté.
Novopress : Matthieu Clique qui vient d’être libéré de prison…
Christophe Pacotte : Après presque 5 mois de préventive, Matthieu Clique a été remis en liberté. Il était temps. Il est surtout important de revenir sur les motifs de son incarcération : trouver rapidement un coupable pour l’agression supposée de ce supposé étudiant chilien de « 38 ans » sous le coup d’une mesure de reconduite immédiate à la frontière. Quoi de plus facile qu’accuser Matthieu Clique, stoppant ainsi temporairement l’essor des Identitaires sur Toulouse.
Si on ne connait pas le coupable de ces violences, par contre nous connaissons le responsable. Pierre Cohen, maire de Toulouse, en demandant d’éradiquer toute forme de nationalismes et autres sur sa ville, a donné « un permis de chasse » aux gauchistes et autres nervis toulousains. Il porte l’entière responsabilité de ces violences sur Toulouse !
Novopress : Quelles sont les projets mis en place sur le Sud-Ouest ?
Christophe Pacotte : Nous allons continuer à mailler la région avec la mise en place de relais locaux. Ainsi, nous pouvons déjà annoncer la création d’une section sur La Rochelle et sur Poitiers. Nous travaillons aussi sur une refonte de nos supports de communication. Génération Identitaire devrait connaitre aussi un développement important dans la région sous l’impulsion de Romain et Adrien. Plusieurs actions au niveau régional sont en préparation. Un week-end de travail des cadres Sud-Ouest aura lieu début janvier dans un lieu restant à déterminer.
Novopress : L’avenir semble donc prometteur…
Christophe Pacotte : Oui, avec 60 personnes présentes à ce diner, notre pari est réussi. Nous allons partir en « reconquête » et continuer à diffuser notre message. Nous savons que notre méthode est la bonne, elle porte ses fruits. Il suffit de voir Jean-François Copé reprendre à son compte notre thématique du racisme anti-blanc. Nous continuerons sur ce chemin.
Novopress : On parle beaucoup de rapprochement avec le FN pour les élections municipales ? Qu’en est-il dans le Sud-Ouest ?
Christophe Pacotte : Il n’est pas pour l’instant question de rapprochement avec le FN. Nous avons des contacts avec certains responsables locaux mais sans aller plus loin. Cependant, dans le cadre d’une échéance local,e sur des problématiques locales, il n’est pas inenvisageable un travail commun. Mais aucune décision n’est arrêtée dans ce sens, ce n’est pas à l’ordre du jour. On peut par contre se réjouir de les voir eux aussi reprendre nos thématiques, comme le démontre la dernière campagne du FNJ.
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