24/11/2012 – 16h00
LORIENT (NOVOpress Breizh) – En visite hier à Lorient en compagnie du ministre de la Défense Jean-YvesLe Drian, Manuel Valls (photo) s’en est pris aux « squatters souvent étrangers » installés sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Alors que gendarmes et squatters se sont violemment affrontés sur le site du futur aéroport toute la journée de vendredi, la visite de la gendarmerie maritime de Lorient par le Ministre de l’Intérieur et son homologue de la Défense aura été l’occasion pour les deux hommes de préciser leur position sur le projet controversé.
« Au nom de quoi on voudrait priver les Bretons et les Ligériens d’accessibilité aérienne ? » Prenant la parole en tant que «conseiller régional, breton et ancien président de la Région Bretagne», Jean-Yves Le Drian a souligné que « les régions périphériques ont comme priorité l’accessibilité de leurs territoires. Toutes les institutions élues par le peuple ont délibéré. Toutes les étapes et procédures ont été respectées. Ou alors, c’est pour d’autres raisons. Une conception centralisatrice du territoire ?». Avant de conclure : «Je réclame le droit à l’accessibilité européenne».
Le patron des forces de l’ordre – très occupées depuis quelque temps dans le secteur de Notre-Dame-des-Landes – ne pouvait que rebondir sur les propos de son collègue de la Défense.«Force doit revenir à la loi» a martelé manuel Valls, l’État de droit n’est pas l’État de faiblesse. C’est le respect de l’opinion de chacun mais aussi le respect des décisions de justice. Et, en tant que ministre de l’Intérieur, il m’appartient de les faire respecter (…) Nous ne pouvons pas accepter qu’un projet soit entravé et encore moins par des groupes composés de squatters souvent étrangers qui n’ont rien à voir avec la région et le projet ».
Le ministre a conclu son intervention en affirmant qu’ «il est hors de question de laisser un kyste s’organiser, se mettre en place de façon durable, avec la volonté de nuire. Nous mettrons tout en œuvre pour que la loi soit respectée, avec discernement et respect. Mais chacun doit respecter la loi. Y compris les élus. Nous ne nous laisserons pas impressionner».
Certains ne manqueront pas de faire observer que cette fermeté affichée par le ministre à l’égard des squatters de Notre-Dame-des-Landes – « souvent étrangers » – ne se retrouve pas dans l’affaire du squat de Pacé, occupé par 250 clandestins venus du monde entier, qui pourrit depuis des mois la vie des habitants de la petite cité d’Ille-et-Vilaine. Il est vrai qu’à Pacé le “kyste” peut perdurer : Vinci n’a pas de projet en cours et il s’agit d’immigrés clandestins…
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